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1822
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26 mei: Edmond Louis Antoine de Goncourt geboren in Nancy.
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Meteen
naar het Journal
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1830 |
17 december: Jules Alfred de Goncourt
geboren in Parijs
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1851
Mystères
des théâtres
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Schelden
7 février, Porte-Saint-Martin: La Poissarde, Drame en cinq actes, par
MM. Dupeuty, Deslandes et Bourget.
Si nous
n'arrêtions pas là Md. de Bligny, ne croyez pas qu'elle
s'arrêterait; c'est qu'elle sait vendre sa marée, la poissarde! Ne
lui dites pas qu'elle met des influences de la lune dans les ouïes
de ses poissons pour les fraîchir. » Elle vous engueulera, jour
de Dieu! «Sac à graillon! moule à Satan! barque à Caron ! Va
t' cacher, dépouilleur d'enfants dans les allées! Je t' avons vu
faire la procession dans la ville, derrière le confessionnal à
deux roues de Chariot cassebras, qui t' a marqué l'épaule au
poinçon de Paris! Queuqu' tu dis, vieux manche de gigot! bijou
manqué, perroquet
à foin, enseigne de cimetière,
espalier de la Couitille, sac à vin! Adieu, figure d'ognon pelé,
qu'on ne peut voir sans pleurer. »
Zangles
volgens de empirische papegaaienmethode
Belietti a
une excellente méthode et il chante en musicien, qualité assez
commune en Italie, mais bien rare en France, où nous voyions l’
autre jour une cantatrice, premier sujet d' une de nos grandes
scènes, dans l'impossibilité de déchifffrer un morceau; son mari
a l’ habitude de lui apprendre ses morceaux selon la méthode
empirique adoptée pour réducation des perroquets.
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1855
La société
Française pendant le Directoire
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Onder het
teken van de groene papegaai
Pourtant,
à quelque chose l' incendie fut bon: il fit prendre l'arrêté
suivant, le 15 frimaire an m, à la Commission temporaire des arts,
adjointe au Comité d' instruction publique: il ne sera établi à
l'avenir aucun atelier d'armes, de salpêtre, ou magasins de
fourrages dans des bâtiments où il y a des bibliothèque, muséum,
cabinet d'histoire naturelle ou collection précieuse des sciences
et des arts. "En l' an v, la Poste aux chevaux déménage de la
rue Contrescarpe à l'abbaye royale de Saint-Germain quasi réduite
à son église; Benoît Bailly y suspend, au-dessus de ses toiles et
de ses nankins, son enseigne, son
perroquet mignon, dit Perroquet vert.
En l'an vi, l’ enregistrement de la République loge en la cour
abbatiale ''.
De
papegaai van Billaud de Varennes
Non, vous
ne chanterez plus; vous écrirez, et vous peindrez de couleurs si
vives l’ horreur de ces rives que la pitié s'égarera même sur
les persécuteurs, même sur les bourreaux: sur un Billaud-Varennes,
sur un Collot d'Herbois! Billaud, que les événements n'ont pas
courbé, qui reste la tête haute, dans les malédictions; qui
couvre tout de son mépris sardonique, qui garde la majesté de
l'insouciance au milieu des poignées d' injures qu'on lui jette, et
qui, agaçant
nonchalamment son perroquet, murmure, en se tournant de temps à
autre vers la foule déchaînée et hurlant: — "Pauvre peuple!
— Jacquot! Jacquot! — Viens-nous-en, Jacquot!" —
Et derrière Billaud, Collot comme un Sganarelle, effaré, tremblant,
se couvrant la figure de sa longue redingote lisérée de rouge;
Collot qui meurt, suant le crime, les membres tordus, vomissant,
pleurant; Collot de Lyon qui, dans le désespoir du remords, râle
le nom de Dieu et de la Vierge!
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Edmond de Goncourt door
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1856
Une voiture
de masques |
Papegaai
en juni-revolutie
Dans les
journées de juin, il n'a vu qu' un conte d'Hoffmann. Il narre qu'
après les journées de juin un perroquet qu' il connaissait restait
muet des heures; puis il faisait: Boum!
boum! Boum! — Il imitait le canon. Le perroquet
était fou.
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1857-58
Portraits
intimes du dix-huitième siècle |
Papegaaien van Chinees porselein
Homme heureux! Revenant de Saint-Ouen,
de Livry ou de chez M. d’ Orgeval, Piron retrouvait une fête, un
bonheur, une compagnie: son chez lui. Chose curieuse! ce génie
entre deux vins, ce gros viveur, il aimait le luxe des âmes
délicates, les belles estampes, les belles porcelaines. Il était
un acheteur et un amateur, et un homme de goût, le solliciteur que
Boucher choisissait pour obtenir la succession du logement au Louvre
de Coypel. Dix écus sortaient par miracle de sa pauvre bourse pour
acheter l'estampe du Quos ego. Madame de Luxembourg peuplait
ses étagères de chiens, de chats et de perroquets
de porcelaine de la Chine.
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1860
Les
maîtresses de Louis XV
Madame du Barry |
De papegaai van Madame du Barry
Et dans ce domaine de la fantaisie,
voletant du doigt de la maîtresse sur l'épaule du gouverneur, vous
eussiez vu un
oiseau d'émeraude à parole humaine, la perruche
que madame du Barry avait payée à un commissaire de la marine avec
une croix de Saint-Louis!
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1860
Les hommes
de lettres, wordt in
1868
Charles
Demailly |
Hoge
papegaaiennoot
C'est un
éclat de rire que son entrée, une fêle que son visage. C'est,
quand elle est dans la chambre, une forte joie, et des embrassades
de campagne. Une grosse femme, les cheveux blonds, crespelés et
relevés autour du front, des yeux d'une douceur singulière, un bon
visage à pleine chair: — l'ampleur et la majesté d'une fille de
Rubens. Après tant de grâces maigres, tant de petites figures
tristes, préoccupées, avec des nuages de saisie sur le front,
toujours songeuses et enfoncées dans l'enfantement de la carotte;
après tous ces bagous de seconde main,
ces chanterelles
de perroquet, cette pauvre
misérable langue argotique et malsaine, piquée, mot à mot, dans
les miettes de l'atelier et du Tintamarre; après ces petites
créatures grinchues et susceptibles, — cette santé du peuple, cette bonne humeur du peuple, cette langue du peuple,
cette force, cette cordialité, cette exubérance, ce contentement épanoui et
dru, ce cœur qui apparaît là dedans avec de rudes formes et une
brutalité attendrie, tout en cette femme m'agrée comme une solide
et simple nourriture de ferme après les dîners des gargotes à
trente-deux sous. Puis, pour porter un torse flamand, elle a gardé
les jambes fines d'une Diane d'Allegrain, et le pied aux doigts
longs d'une statue antique.
A côté
de la Crécy, — ainsi s'appelait cette magnifique brune, — vous
eussiez vu Ninette, une petite blonde. Le contraste était parfait,
et le repoussoir trouvé par la Crécy parfaitement trouvé. Ninette
ou plutôt la Ninette, — car Ninette avait déjà le la,
cette popularité des chanteuses et des courtisanes, — la Ninette
était blonde comme les blés. Elle diminuait le plus possible son
front sous ses cheveux tortillés en boucles folles. Figurez-vous
une petite figure toute rose, toute blanche, chiffonnée et
chiffonnante, toujours en mouvement; des yeux bleus, des regards de
toutes couleurs, malicieux, railleurs, pétillants ou voilés de ces
tendresses et de cette incertitude que les peintres antiques
donnaient au regard de Vénus; un nez fait comme le monde, de rien,
mais mieux; vingt-quatre petites dents à mordre, qui riaient à
tout propos dans une bouche mutine et fraîche comme un fruit... un
gamin, un lutin! mille grimaces, des
coquetteries de perruche, des
mines de singe gâté, un diable au corps par tout le corps, une
rage de remuer, de plaire, de parler, de rire, de cabrioler, de
grignoter, de changer de place, de caprice, de voix, de vin, de
physionomie, d'assiette, d'humeur; un babil, une pantomime, une
gentillesse à la longue agaçante, comédienne, nerveuse... bref,
la Ninette était ce feu d'artifice que les Chinois tirent à table.
Son costume était exactement le costume de la Crécy, à cela près
que sa robe était une robe de mousseline des Indes, et son collier,
un collier de marcassite.
* Et puis tu
seras interprété... As-tu jamais vu jouer du Beaumarchais un
dimanche au Théâtre-Français?... Il devrait y avoir une loi qui
défendit aux acteurs de toucher aux chefs-d'œuvre: ils empêchent
de les entendre... Et ta femme?... J'ai encore son Voudenet sur le cœur!...
Vous vous adorez?
— Oui...
— Eh bien!
il ne te reste plus qu'une chose à demander à Dieu: c'est de ne
pas bénir ton union.
— Comment?
—
Oui...
pas d'enfants... Ce n'est pas notre affaire à nous autres, vois-tu!
Tout au plus si nous pouvons nous
permettre les perroquets... Tu
nous disais ça un soir, et tu étais dans le vrai... Bonsoir!
— Quel
original, hein ? — dit Charles à Marthe en rentrant.
—
Moi, —
dit Marthe, — je te dirai que je le trouve mal élevé...
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Ill.: Coll-Toc
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1862
La femme au
dix-huitième siècle |
* Le
colporteur entre avec les scandales du jour, tirant de sa balle des
brochures dont une toilette ne peut se passer, et qu'on gardera
trois jours, assure-t-il, sans être tenté d'en faire des
papillotes. Le médecin de madame la complimente sur son magnifique
teint, sa brillante santé, « la collection de ses grâces ». Et
l'abbé, car l'abbé est de fondation à la toilette, quelque petit
abbé vif et sémillant, se trémoussant sur le siège qu'une femme
lui a avancé, conte l'anecdote du jour, ou fredonne l'ariette
courante, pirouette sur le talon, et taille des mouches tout en
parlant. On va, on vient, on piétine autour de la toilette: un
homme à talent gratte une guitare que les rires font taire, un marin
présente un sapajou ou un perroquet,
un petit marchand de fleurs, remarqué la veille à la porte du
Vauxhall, offre des odeurs, des piqûres de Marseille ou des
bonbons.
* A trois
portes de la marchande de modes, le chasseur du baron aborde la
voiture de ces dames retardée par un embarras: c'est le baron, qui
leur propose de voir de nouvelles expériences sur l'air inflammable.
« Je n'aime
rien tant, répond la femme, mais vous me garantissez qu'il n'y aura
point de détonations. Montez, baron. » Et le baron jette au cocher:
« Rue
de la
Pépinière! » On arrive. « Je vous laisse, dit la femme; il est
tard, et je manquerais mon cours de statique. Chevalier, serez -
vous des nôtres? » Près de l'Arsenal: « Germain, voici l'adresse
imprimée. » On commence à rouler. Mais on
aperçoit de jolies perruches:
il faut arrêter pour les regarder, leur parler; le marchand engage
les dames à entrer pour voir
un superbe perroquet disant, à
ce qu'il assure, des polissonneries qui attireraient trop de monde
autour de la voiture. « Oh! descendons, ma chère, nous nous
amuserons comme des dieux! » On
achète le perroquet. Une
berline passe. La femme crie à l'homme qui est dedans: « Un mot.
Oh courez-vous, comte? — Je vais voir l'imprimerie des aveugles.
— Unique! délicieux! charmant! Gourons-y tous! »
* Point de
repos, point de silence, toujours du mouvement, toujours du bruit,
une perpétuelle distraction de soi-même, voilà cette vie. La
femme ne veut point avoir une heure de recueillement, un instant de
solitude. Et même aux heures où le monde lui manque, aux heures
où elle est menacée de retomber sur elle-même, il lui faut à
côté d'elle, sous la main, quelque chose de vivant, de bruyant,
d'étourdissant. Il faut, pour lui tenir compagnie et l'empêcher
d'être seule, le jeu et le tapage d'animaux familiers. Ici c'est un
singe, la bête d' élection et d'affection du dix-huitième
siècle, la chimère du Rococo, un sapajou qui prend
le chocolat avec sa maîtresse en face d'un perroquet.
* Et ne
voit-on point au commencement de 1774 dans les salons, dans les
spectacles, cette coiffure incroyable, « infiniment supérieure,
disait le temps, à toutes les coiffures qui l'ont précédée par
la multitude de choses qui entrent dans sa composition et qui toutes
doivent toujours être relatives à ce qu'on aime le plus; » ne
voit-on pas cette coiffure du cœur, le Pouf au sentiment? Décrivons,
pour en donner l'idée, celui de la duchesse de Chartres. Au fond
est une femme assise dans un fauteuil et tenant un nourrisson, ce
qui représente monsieur le duc de Valois et sa nourrice. A droite
on voit un perroquet
becquetant une cerise, à
gauche un petit nègre, les deux bêtes d'affection de la duchesse.
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1865
Germinie
Lacerteux |
--Mesdames!
dit-il, avec la voix
d'un perroquet qui a trop chanté,
à la
santé d'un
homme dans le malheur: à la mienne! Ça me portera peut-être
bonheur!...
Lâché, oui, mesdames; eh bien, oui, on m'a lâché! je suis
veuf! mais
veuf comme tout, ‘razibus’!
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1870
BRON |
Le 19 janvier, Jules cesse de rédiger
le Journal. Il s'abîme dans une vie végétative, et devient
presque aphasique. Il meurt le 20 juin, après une agonie décrite
par Edmond en termes pathétiques dans le Journal.
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1873-74
L'art du
XVIIIe siècle:
Chardin |
Les Attributs de la Musique,
sur une table de pierre, un violon posé debout dans le renfoncement
d' un mur, l' archet passé sous ses cordes, un livre, une musette
couleur cerise, galonnée d 'argent, un pupitre sur lequel est
perché un perroquet.
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1875
Watteau,
catalogue raisonné
Edmond de Goncourt
|
La peinture
du Faune avec celle de l’ Enjoleur existe à l’
ancien hôtel Poulpry, aujourd'hui possédé par M. le comte de la
Béraudière. Un petit panneau de porte, ainsi que deux autres dont
un de fleurs, c' est tout ce qui reste de la décoration complète
d' une chambre que l' ancienne propriétaire vendit douze à quinze
cents francs. Dans le même hôtel se voit encore un plafond dont l'
invention, la peinture même peut être très-vraisemblablement
attribuée à Watteau. Ce plafond représente des singes
qui seringuent des perroquets dans des cages
alternant avec des bouquets de fleurs.
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1876
Quelques
créatures de ce temps;
Comment de trois connaissances l’
organiste de Langres n’ en garda qu’ un. |
Il
restait à l’ organiste trois portes ouvertes. Il allait chez
madame Comantin, une vieille femme qui habitait rue Saint-Jean et
qui avait un vieux perroquet.
Il
allait dans le ménage Malu, maison charmante où l'on recevait une
fois par semaine, avec des petits-fours, et où l'on commençait à
jouer au whist. Madame Malu avait un petit garçon "étonnant
pour la musique" et à qui l'organiste, longuement prié, avait
consenti à donner quelques leçons de violon.
—
Madame, — dit un jour, sans penser à ce qu'il disait, l'organiste
renversé dans un grand fauteuil chez madame Comantin, l'esprit tout
entier à un vieux motet d' Orlando de Lassus et l’œil vaguement
se promenant sur le plumage multicolore
de l'ara, — Madame, croyez-vous qu'un
perroquet à la broche serait un bon
manger? Ici, madame Comantin appela l'organiste "bourreau",
et lui signifia qu'il eût à ne plus remettre les pieds chez elle.
A
quelques jours de là, le petit Malu ayant, contrairement aux
remontrances de l'organiste, cinq fois réitéré une note fausse, l’
organiste, dans une colère à la Lulli, lui cassa son violon sur la
tête. Son moment de vivacité passé, l’ organiste regretta son
violon. M. Malu lui dit sévèrement qu'il en parlerait à M.
Mettret, — et le petit Malu, sur laporte, tira la langue à son
ancien maître.
La
troisième maison où l'organiste allait, c' était chez
Monseigneur.
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Meer
papegaaienpesterijen
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1878
Madame de
Pompadour |
* Un joli
legs, et bien du temps, que ne mentionne pas lé testament de madame
de Pompadour, fut le legs, pendant sa dernière maladie , de son
perroquet, de son chien, de son sapajou à Buffon, qui prenait
l'engagement de soigner les trois bêtes aimées de la marquise
après sa mort. Et Buffon tint parole; le sapajou, le chien et le
perroquet de la favorite vécurent, moururent doucement à Montbard
* Achats de
curiosités et de meubles faits par madame de Pompadour chez Lazare
Duvaux, marchand-bijoutier ordinaire du roi.
20 septembre
[1755] — Une cage de perroquets.
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Correspondance inédite de Buffon, publiée par Henri
Nadault de Buffon, t. 1. — Madame de Pompadour aimait à être
entourée d'animaux. Ses chiens, nous les retrouvons gravés par elle
sur pierre dore, dans des tableaux de Huet de sa collection, dans des
tableaux de Bachelier du marquis de Ménars. Mais la favorite n'avait
pas que des chiens, des singes, des perroquets; elle avait encore des
oiseaux chanteurs, des oiseaux rares; et nous trouvons, dans le
catalogue des tableaux d'Oudry publié à la suite de sa vie dans les
Mémoires inédits sur la vie des membres de l’ Académie royale, un
petit tableau sur cuivre pour le cabinet de madame la marquise de
Pompadour. Il représente ses oiseaux perchés sur un cerisier. Ils
sont tous portraits.
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1881
Edmond de
Goncourt: La maison d'un artiste |
Les frères Jules et Edmond de
Goncourt s’installent dans la maison d’Auteuil, Boulevard de
Montmorency, en 1868. La propriété avait été vendue en 1852 par
les héritiers de la duchesse de Montmorency aux banquiers Péreire
et à la Compagnie du chemin de fer de l’Ouest, qui la
morcelèrent. La maison des Goncourt était organisée comme un
salon de peinture. A chaque pièce était destinée une collection
particulière. Edmond en fit la visite guidée dans son livre La
maison d’un artiste (1880) avec une minutieuse description. Les
chapitres ont pour titre: Le Vestibule, La salle à manger, les
salons, l’Escalier, le Cabinet d’Extrême-Orient… Chaque lieu
de la maison des Goncourt reçut une destination artistique
particulière: le petit salon était tendu d’andrinople rouge et s’y
trouvaient les dessins, lavis, aquarelles: Oudry, La Tour, Boucher,
Watteau, Hubert-Robert. Le grand salon accueillait les terres cuites
de Clodion. La salle à manger présente des bronzes du XVIIème,
dans l’escalier sont exposés les albums japonais, le cabinet de
toilette est orné de porcelaines de Saxe, des tapis persans
feutrent le boudoir.
*
Vestibule
Un
riant pavé en marbre blanc et en marbre rouge du Languedoc, avec,
pour revêtement aux murs et au plafond, un cuir moderne peuplé
de perroquets
fantastiques
dorés et peints sur un fond vert d'eau.
* Dans
l'angle ruineux d'un parapet donnant sur la mer, un amoncellement de
poissons surmontés d'un congre et d'une anguille de mer ficelés à
un clou; sur le
parapet, un perroquet. Dessin
sur papier bleu, à la pierre d'Italie, rehaussé de craie. Signé
à la plume: Oudry, 1740. Vente Andreossy. H.31, L. 43
* Cabinet de
travail
Sur votre
belle main ce captif enchanté. Portrait d' Agnès Berthelot de
Plcneuf, marquise du Pein, d'après la liste générale et
alphabétique des portraits gravés par le P. Lelong. — Peint par
Vanloo, gravé par Chereau le jeune. — La maîtresse du duc de
Bourbon, celle que d' Argenson appelait la fleur des pois du
siècle, est représentée, une
perruche sur un doigt, avec ses
yeux un peu chinois, mais vifs et gais, avec ce qu' on appelait
alors tous les je ne sais quoi qui enlèvent, avec ses
cheveux cendrés, avec son air de nymphe éclairée par un clair de
lune.
* Chambre de
l’Extrême-orient
Le violet,
le vieux violet, arrivé au ton chaud, velouté, sans tomber dans le
purpurin brunâtre, le beau violet aubergine, est une des couleurs
à la fois les plus
triomphantes
et les plus rarement réussies de la céramique chinoise. On le
trouve très souvent marié au bleu turquoise, sur les porcelaines,
où le mélange des deux harmoniques colorations produit les plus
heureuses et les plus riches marbrures. Le dix- huitième siècle
payait fort cher ce mélange contrasté, sur
les chimères, les carpes, les perroquets, les singes et même sur
des vaches, à l'affreuse
anatomie baroque.
* Cette
écritoire me mène à en décrire une autre, dans la décoration de
laquelle l' art chinois semble s' être associé à l'art japonais.
Cette écritoire, qui a la forme d' un grand tamis, et est du plus
beau bois brun à refletsde racine d' acajou, et tout sculpté de
papillons sur son pourtour, a pour revêtement une plaque, où trois
perruches blanche, verte, rouge, exécutées en pierre dure, sont
perchées, au milieu de pivoines en nacre, et au feuillage d' or, d'
écaille, d' ivoire colorié, d' un faire tout chinois.
|
Illustratie André Gill
|
1884
Edmond de
Goncourt
Chérie |
Et du
sommeil de la plus pure innocence... Voilà... j'ai lieu de supposer
que, dans le passé , elle n'a pas toujours dormi dans les mêmes
conditions chez mon ami... mais pour le moment, ça se passait ainsi...
Chez la dame, on ne se couche pas de la nuit, et on sonne toute la
journée... Or mon ami se trouve être boursier, c'est-à-dire
absent de onze à cinq heures de chez lui.
. . Eh bien,
toutes les fois qu' elle avait sérieusement envie de dormir... elle
venait sommeiller sur un grand divan turc qu' il a chez lui, tout le
temps de la Bourse... Le concierge était tellement habitué à ses
visites, qu' il lui remettait la clef, sans même le dire à mon ami
quand il rentrait... Lui, cependant, voyait de suite, à un signe,
qu' elle avait passé la journée chez lui... Il possède une
garniture de cheminée de vieux Chine, composée de deux
perroquets bleu céleste et violet...
et ses perroquets il les trouvait retournés... Ils rappelaient, à
ce qu'il parait, à la dame un vieux parent à nez aquilin, qui
l'avait rendue très malheureuse dans son enfance... et quand elle
s' endormait le regard dessus... elle prétendait que ça lui
donnait le cauchemar.
|
Boekband uit de bibliotheek van de
broers Goncourt; portret van Jules de Goncourt op emaille.
Virginie
Déjazet
|
1891
Edmond de
Goncourt
Outamaro, le
peintre des maisons vertes
|
Un livre à
joindre aux cent crieurs, est ce livre que possède seul à Paris,
M. Gonse, et dont on n'est pas sûr, que le nombre de dix planches
soit le nombre des planches de l’ ouvrage complet. Il porte pour
titre: Copies d’ oiseaux étrangers pour un fonctionnaire de
Nagasaki, pour être présentées au shogun.
1. Perruche
à longue queue. — 2. Sansonnet, dans les branches d'un cerisier
en fleurs. — 3, Fauvette, au milieu de pivoines. — 4. Hochequeue,
parmi des fleurs d' eau. — 5. Faisans de la Chine argenté, coq et
poule. — 6. Perdrix grise d' Europe. — 7. Loriot picorant des
nèfles du Japon. — 8. Rouge-gorge, sur une branche de momichi.
— 9. Geai, sur une branche de camélia fleuri. — 10. Gelinotte.
|
1892
Armande |
* Mlle
Armande, grand premier rôle, jeune premier rôle, forte ingénuité,
soubrettes et Déjazet , se reposait de ses fatigues de mémoire, en
peignant des décors. Son triomphe était la
forêt, qu'elle peuplait de perroquets d'un rouge éblouissant, avec
des becs tout noirs grands comme la main.
Mme
Saint-Firmin, première duègne et caractère, mère noble, rôles
de convenance, continuait son cold-cream, et l'envoyait aux
élégants de la ville,
moyennant
cinquante centimes. La grande coquette, qui était la Bourdois, qui
avait remplacé la Momignard, racontait ses amours en diligence, et
le mal que lui faisait le melon. Le directeur vivait maritalement
avec sa pipe.
* Cette
année-là, le soleil s’ attardait, plein de pitié pour les
garde-robes légères.
La recette
était, le crédit allait être. Armande qui avait pris, sans trop
le savoir, l’ habitude de passer devant trois fenêtres lui
montrant trois fois la tête d'un jeune homme fort alerte à courir
pour la voir; Armande peignait avec goût son
vingt-neuvième perroquet rouge à bec noir,
quand Mme Saint-Firmin lui remit un matin trois lettres.
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Journal
(verschijnt vanaf 1887) |
Journal
des Goncourts: Mémoire de la vie littéraire
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1852 |
Sur la route de Versailles, au
Point-du-Jour, à côté d'un cabaret ayant pour enseigne: ‘A
la renaissance du Perroquet savant’,
un mur qui avance avec de vieilles grilles rouillées qu'on ne
dirait jamais s'ouvrir. Le mur est dépassé par un toit de maison
et par des cimes de marronniers étêtés, au milieu desquels
s'élève un petit bâtiment carré,- une glacière surmontée d'une
statue de plâtre tout écaillée: La frileuse d'Houdon.
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1856 |
Soirée
passée avec les mêmes chez Soulié. Delécluze des débats
survient. Conversation anti-catholique. C'est vraiment curieux
d'étudier combien le voltairianisme est jeune, ardent, militant
chez ces vieillards. Puis il nous parle des peintures de la
Sainte-Chapelle qu'il a été voir avec son neveu Viollet-le-Duc,
qui s'est écrié: «Eh bien, maintenant il faut un perroquet pour
cette cage!» Et là-dessus il s'élève contre la polychromie de
l'architecture et de la sculpture, affirme que Pausanias n'a dit
nulle part que les Grecs peignaient leurs statues, et que l' exemple
de Pompéi n' est nullement probant à cause de la décadence de l'
art;- enfin, lâchant la polychromie, le vieux Delécluze s'étend
longuement sur les difficultés que les chrétiens fervents
éprouvent à mourir.
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1858,
27 mai |
Un éclat de rire que l'entrée de
Maria, une fête que son visage. C'est, quand elle est dans la
chambre, une grosse joie et des embrassades de campagne. Une grasse
femme, les cheveux blonds, crespelés et relevés autour du front,
des yeux d'une douceur singulière, un bon visage à pleine chair:
l'ampleur et la majesté d'une fille de Rubens. Après tant de
grâces maigres, tant de petites figures tristes, préoccupées,
avec des nuages de saisie sur le front, toujours songeuses et
enfoncées dans l'enfantement de la carotte; après tous ces bagous
de seconde main, ces chanterelles de perroquets, cette pauvre
misérable langue argotique et malsaine, piquée dans les miettes de
l'atelier et du Tintamarre; après ces petites créatures grinchues
et susceptibles, cette santé de peuple, cette bonne humeur de
peuple, cette langue de peuple, cette force, cette cordialité,
cette exubérance de contentement épanoui et dru, ce coeur qui
apparaît là dedans, avec de grosses formes et une brutalité
attendrie: tout en cette femme m'agrée comme une solide et simple
nourriture de ferme, après les dîners de gargotes à trente-deux
sous.
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1858,
6 août |
Une
fantastique personne que cette miss Charlotte, passant
automatiquement dans le paysage, ombragée de son chapeau de paille
brun en forme de tourtière, tenant dans la paume d'une main levée
en l'air, une toute petite cage garnie de ouate, sur laquelle
trébuche un oisillon aux ailes coupées, suivie à trois pas, par
un de ces petits chiens ratiers, auquel Landseer fait agacer un
perroquet. Mais vieux, vieux, ce chien! et le derrière râpé comme
une couverture d'hôpital, et sautillant sur trois pattes, la
quatrième étant paralysée par un rhumatisme,- un petit chien qui
est une chienne appelée Fanny, dite familièrement ‘Fane’.
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1866,
21 mai |
Madam Sand
fait son entrée chez Magny, en une robe fleur de pêcher: une
toilette, je crois bien, lout en l'honneur de Flaubert.
— Qui
devient triste, de moi ou des endroits publics? Ce soir, Mabille m'a
paru lugubre. Pas un rire, pas un éclat de jeunesse ou de gaité!
Une promenade silencieuse qui fait crier le sable comme les voitures,
les jours de pluie, un sempiternel tournoiement ressemblant au
manège de la c... p...
—
L'étonnante femme, à la métaphore d'un pittoresque, d'une
fantaisie, d'un imprévu qui nous dégote tous! Elle entre a
ijourd'hui chez Flaubert, sur
cette phrase:
« Tu sais ma matrice, cet amour de médecin l’a examinée... eh
bien, elle est comme ça, ma matrice! — et elle fait le geste d'un
télégraphe
qui perd
l'équilibre, — ajoutant: « Oui, mon cher, comme un perroquet sur
un bâton, sur le pont d'un bâtiment, par une tempête...
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1867,
18 septembre |
Rien, rien
et rien, dans cette exposition de Courbet. A peine deux ciels de mer...
Hors de là, chose piquante, chez ce maître du réalisme, rien de
l'étude de la nature. Le corps de sa « Femme au perroquet » est
aussi loin du vrai du nu, que n'importe quelle académie du xviiie
siècle.
Puis le laid,
toujours le laid, et le laid bourgeois, le laid sans son grand
caractère, sans la beauté du laid.
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1881 |
Un joli détail sur la baronne de K...
Une nocturne que cette femme, une lampe, ainsi qu'on disait au xviii
siècle, et qui passait une partie de sa journée à dormir. Mais
pour ne pas être dérangée dans son sommeil par des importuns,
elle allait dormir chez des connaissances. C'est ainsi que, pendant
qu'un de mes amis était à la Bourse, elle venait coucher sur son
divan, et le maître de l'appartement s'apercevait de sa visite à
deux perroquets de porcelaine de Chine, qu'elle avait retournés,
disant qu'ils lui rappelaient son grand-père.
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1882 |
Un drolatique mot d'enfant. Le petit
Lucien Daudet, prêt à partir, cet hiver, pour un bal masqué,
après avoir, longuement et orgueilleusement, considéré son
costume multicolore, s'écriait: « Hein! qu'est-ce qu'ils diraient,
les perroquets du Jardin d'Acclimatation, s'ils me voyaient
maintenant? »
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1893 |
Devant les
tableaux, des meubles de toute sorte, des bahuts moyenâgeux des
cabinets de marqueterie, une infinité d'objets d'art rastaquouères,
des figurines du Chili, des instruments de musique de sauvages, de
grands paniers de fleurs, où les feuilles et les fleurs sont faites
de plumes d'oiseaux. Là dedans, une seule chose d'un goût
personnel, de grandes peaux d'ours blancs, mettant dans le coin où
se tient la femme, une blancheur lumineuse.
Au milieu de
cela, une cage, où un perroquet et un singe vivent en famille, un
perroquet à l'immense bec, que tourmente, que martyrise, que plume,
le petit singe, toujours en mouvement, toujours faisant du trapèze
autour de lui, et que couperait en deux de son formidable bec, le
perroquet, qui se contente de pousser des cris déchirants. Comme je
m'attendrissais sur la vie affreuse faite à ce perroquet, on
m'affirmait qu'un moment, on les avait séparés, qu'à la suite de
cette séparation le perroquet avait manqué de mourir de chagrin,
et qu'il avait fallu absolument le remettre avec son bourreau.
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1895,
Jeudi 8 août |
Je tombe, cet après-midi, dans une
conversation de Daudet avec Finot, le directeur de la Révue des
Révues, dans une conversation sur l'agonie des races, sur la mort
d'un peuple, et sur le décès de sa langue, dont il ne reste plus,
comme l'a dit Chateaubriand, que les mots répétés par les
perroquets, sur la cime des arbres, et Finot parle de l'extinction
d'une peuplade en Russie, dont il ne reste plus qu'un individu, et
sur lequel un philologue a fait un gros volume.
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1896,
16 juli |
Edmond de Goncourt overlijdt in
Champigny
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Collection
des Goncourt

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* Oudry,
Jean Baptiste: Poissons de mer
Dans l'angle
ruineux d'un parapet donnant sur la mer, un amoncellement de
poissons surmontés d'un congre et d'une anguille de mer ficelés à
un clou; sur le
parapet, un perroquet. Dessin
sur papier bleu, à la pierre d'Italie, rehaussé de craie. Signé
à la plume. (H. 0,31 — L. 0,43)
*
Oudry,
Jean Baptiste: Poissons de mer
Poissons de
mer. Un baquet débordant de poissons de mer répandus à terre; sur
un bout de mât où sèche un filet, un perroquet.
Dessin sur papier bleu, à la pierre d'Italie, rehaussé de craie.
Signé à la plume.
*
Porcelaines de la Chine – Règne de Kien-Long
Assiette en
bleu et blanc avec, au
centre, un perroquet, perché sur une branche d' arbre dénudé.
Le tour de l' assiette est décoré de quatre médaillons à
paysages ou à fleurs, réservés dans un fond bleu agatisé.
* En bois:
Kennya. — Panneau étroit et en hauteur, offrant sur une planche
de bois naturel un cartouche, laqué et incrusté, en
faïence, d'un perroquet sur son perchoir,
et au-dessous un motif avec incrustation de coquilles, également en
faïence.
* Grande
écritoire ronde, en bois sculpté et incrusté de nacre, de burgau,
d'or, d'écaillé et d'ivoire, toutes ces matières formant, sur le
dessus du couvercle, un très somptueux décor,
où un perroquet, un kakatoès et un ara s'ébattent sur des rochers
parmi de grosses pivoines. Le
revers du couvercle porte, sur un fond de laque noir légèrement
aventuriné, un vol de nombreux papillons, exécutés en laque d'or,
tandis que le pourtour extérieur est sculpté, sur un fond à
ornements géométriques, de grands papillons, alternant avec le
caractère chinois du bonheur; à l'intérieur de la boîte sont
encastrés la pierre.
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Jean-Baptiste Oudry is vooral bekend door zijn schilder- en prentwerk
van dieren.
Jean-Baptiste Oudry, Studie
voor een papegaai, ca. 1730
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