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1848,
5 februari |
Georges Charles Marie Huysmans (Joris-Karl
Huysmans) geboren in Parijs
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Coll.
HPM
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L’Artiste,
15 novembre 1878 |
De papegaaienvrouw van Courbet
trekt haar laarsjes aan
Mais c’est bien le contraire dont
nous nous plaignons, mordieu! La femme de M. Lefebvre est cotonneuse,
blette. Elle a du son dans le bas-ventre .
Elle n’a jamais pu être ni nue ni déshabilléee puisqu’elle n’existe
pas — en tant que femme! — et puis que signifient ces
mots de déshabillé et de nu? il n’y a pas de femme nues, sinon
à certains moments et dans certains métiers. La
Femme au perroquet de Courbet
est magnifique, parce que tout à l’heure elle pourra remettre ses
bottines, ses jupes! parce qu’elle vit! Je défie enfin que l’on
me désigne une femme nue de Rembrandt qui ne soit une femme
dévêtue et qui ne se rhabillera pas, lorsque le motif qui lui a
fait enlever sa chemise, aura disparu!
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het zogenaamde borborygme? Of de 'schedebabbel'? Of buikspreken?
Courbet
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L’Artiste,
16 juin 1878 |
Il n’y a pas d’école américaine.
Les quelques personnes que les hasards de la maternité ont fait
naître dans le Nouveau-Monde et qui ont éprouvé, dès qu’elles
ont eu atteint l’âge de deraison, le besoin de jouer avec des
couleurs, habitent toutes à Barbizon ou travaillent sagement dans l’atelier
de M. Bonnat — résultat: néant. Voir
toutefois un beau tableau représentant une femme agaçant un
perroquet — cela rappelle certains Carolus Duran et certains
Manet.
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Welk schilderij wordt bedoeld?
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1881
En
ménage |
Pubermeisjes die even mogen vliegen
Ah oui, parlons-en! Il faut les
voir quand elles remuent du pilon leurs jupes! le mouchoir sur les
genoux et la moue au bec, elles sont là, se tortillant sur leur
chaise, échangeant derrière les entrechats de l’éventail des
ricochets de niaiseries sordides, chuchotant comme des galopines en
classe, s’envolant tout à coup avec l’affreux
bavardage des perruches qu’on lâche!
puis, c’est le plongeon des graves révérences, c’est nez qui
se fripe et le dentier qui flambe, c’est des oui, maman, c’est
des non, ma chère, c’est des patati, c’est des patata, c’est
des rires fûtés, des éclats discrets... les jeunes filles !
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1883
L’art
moderne, l’exposition des indépendants

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Nogmaals
Courbet
(…)
Courbet, dont la Femme
au perroquet est aussi peu
vraie, comme ordonnance et comme chair, que la Femme couchée de
Lefebre ou la Vénus à la crème de Cabanel. Le Courbet est
durement peint avec un couteau du temps de Louis-Philippe, tandis
que les charnures des autres plus modernes vacillent comme des plats
entamés de tôt-faits; c'est, au demeurant, la seule différence
qui existé entre ces peintures, Courbet n'aurait pas placé au pied
du lit, une moderne crinolline, que sa femme aurait tort bien pu
prendre le titre de naïade ou de nymphe; c'est par une simple
surpercherie de détail que cette femme a été considéré comme
une femme moderne. Ici, rien de semblable; c'est une fille de nos
joursj et une Slle qui ne pose pas pour la galerie, qui n'est ni
lascive ni minaudière, qui s'occupe tout bonnement à repriser ses
nippes.
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Courbet

Portret van Joris-Karl Huysmans, geschilderd op het perkamenten
omslag van een boek uit de bibliotheek van de
gebroeders Goncourt;
uit: Uzanne
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L’Evolution
sociale, (Nos. 1, 2, 3.) 16, 23, 30 mai 1885.
Le
Salon de 1885 |
Avec des habits modernes, des étoffes
répudiées par la plupart des peintres qui les jugent tristes et
sourdes, M. Fantin a développé toute une éclatante gamme de noirs
et de bruns échauffés dans l’un de ces doux fonds perlinnés qu’il
affectionne; puis quel dessin vivant et serré, quelle facture
simple et forte! Comme à côté de cette placide robustesse, les
criardes turbulences des aras du portrait s’effondrent!
Comme M. John Sargent [sic] avec ses misses et son portrait de dame
semble prétentieux et jactant! puis ces poses soulignées, ces gris
et ces rouges pris à Vélasquez et à Goya, ces mains fuselées,
bizarres, brossées à l’imitation de celles qu’on voit dans
certains Hais inachevés de Haarlem, tout le côté faussement
curieux de cette exécution empruntée de toutes parts et raccordée
par une apocryphe fougue, écartent et lassent. Allez, tout cela
tombera, de même que les Carolus Duran, et vite!
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1889
Certains

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Gigantische
papegaaien, gekruist met gieren en hanen, in de sculpturen van
Notre-Dame
La ceinture
de monstres qui entoure Notre-Dame de Paris le prouve. Ce sont d’extravagants
oiseaux perchés sur la flore saxonne des balcons de pierre. Les
stymphalides des mythes grecs qui empruntent aux dures souplesses
des aciers et des fers, les flèches de leurs plumes, les sécateurs
de leurs becs, les ongles de leurs serres, revivent en ces
sculptures, moins menaçantes et moins torves. Egayées par des
mantes de vieilles femmes et des capuchons de moines, elles tendent
sous la tenaille de leur rostre des jabots papelonnés d’écailles
et bàillent, sans hostilité, les ailes rabattues, très lasses.
Puis elles s’éloignent du type ancestral, se muent en de gigantesques
perruches greffées
de vautour et de coq, en de
fabuleux volatiles piétés sur des pattes de lions et d’onces,
hérissés de plumes découpées dans de courtes mailles qui
simulent la cotte imbriquée des vieux Gaulois et les squammes
relevés des poissons qu’on râcle.
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1898
La
Cathédrale

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Evangelist
Lukas berijdt Jeremias
Et,
en se retournaut, Durtal regardait alors, sous la roue du transept
Sud, les cinq grandes croisées qui faisaient vis-à-vis aux cinq du
Nord; et il iretrouvait, brûlant comme des torchères de chaque
côté de la Vierge sise juste en iace de la sainte Anne, les quatre
Évagélistes portés sur les épaules des grands Prophètes: saint
Mathieu sur Isaïe; saint Luc sur Jérémie; saint Jean sur
Ezéchiel, saint Marc sur Daniel; tous plus étranger les uns que
les autres avec leurs prunelles semblables à des verres de jumelle,
leurs cheveux en ruisselets, leurs barbes enracines arrachées
d'arbre, sauf le saint jean que le Moyen Age latin portraiture
toujours imberbe pour notifier sa virginité par ce signe; mais le
plus bizarre de ces géants était peut-être encore le
saint Luc qui, à cheval sur le dos de Jérémie, lui gratte
doucement, ainsi qu'à un perroquet,
le crâne, en levant des yeux dolents et pensifs au ciel.
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1902
De
Tout

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Ara's in
Berlijnse grotten
'L’aquarium
de Berlin
Cet aquarium
est situé dans des caves converties en de spacieuses grottes. L’on
n’entend plus que le roulement sourd des voitures courant
au-dessus de vous et des
cris d’aras qui vous saluent dès qu’on y entre;
et l’on éprouve l’impression que l’on se trouve, en plein
midi, transporté, le soir, dans un jardin zoologique ’eclairé an
gaz; dans des vitrines, l’on aperçoit des câbles enroulés qui
sont des serpents, puis des crocodiles dans des bassins et des
oiseaux en cage, enfin un estaminet burlesque où les consommateurs
sont installés dans le squelette d’une baleine et apparaissent,
en prison, au travers de cette careasse, ainsi qu’au travers, de
barreaux courbes et blanes.
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Ill.: Coll-Toc
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1903
l'Oblat

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Het lijkt
wel op een minuscule papegaaienstandaard!
Souvent,
Durtal errait, le matin, quand Sexte était terminée, dans les
jardins de Tabbaye et il y fumait de mélancoliques cigarettes.
Délaissé même avant la fuite, car tous les convers avaient été
employés aux empaquetages, le jardin devenait déjà un peu fou;
les herbes couraient dans les allées; des tomates écrasées
jonchaient la terre; des poires se talaient sur le sol. Les pauvres
fleurettes jaunes des plantes de rebuta des moutardes, des benoîtes
et des potentilles, celles surtout de l'herbe
de sainte Barbe ,
de ce vélar, d'aspect si indigent avec ses tiges grêles qui
se croisent et ressemblent à de minuscules perchoirs de perroquets,
envahissaient les massifs où pointaient les ronces.
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salade waarvan het blad tot in december (4 december = de feestdag van
de heilige Barbara) groen blijft: waterkers.
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1905
Trois
primitifs

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Les
Grünewald du Musée de Colmar
(La
Tentation de saint Antoine)
Et toute
cette volière infernale lâchée s’agite autour de l’anachorète,
jeté à la renverse, tiré en arrière par les cheveux, un saint
Antoine à grande barbe qui me fait songer à une sorte de P. Hecker,
né en Hollande; et il crie, bouche béante, s’abrite d’un bras
le visage, serrant de l’autre son bâton et son rosaire, que
becquête une poule furieuse dont les plumes sont une carapace de
crustacé, et toutes ces bêtes se précipitent; une
espèce de perroquet gigantesque,
à chef vert,
à bras cramoisis, à griffes jaunes, à plumage gris et fumé d’or,
brandit une matraque pour assommer le moine,
tandis qu’un autre démon arrache son manteau gris perle et le
mâche et que d’autres viennent à la rescousse balançant des
côtes de squelettes, s’acharnant à lacérer ses vêtements pour
le mieux frapper.
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Huysmans houdt het roofvogelachtige
beest rechts aan de onderkant voor een soort van papegaai
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1907,
12 mei |
J.-K. Huysmans overlijdt in Parijs
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