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1916
'Un bibliophile
Comtois' in L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux,
kolom 209
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Wat mogelijk voorafging
Après le 19 octobre 1854, jour où il [Gérard d e Nerval] quitta l'asile du docteur Blanche, Gérard
de Nerval habita jusqu'au milieu, de janvier
dans un hôtel de là rue Neuve-des-Bons Enfants (actuellement rue
Radziwill), puis il vécut en vagabond dans le quartier desHalles et
de l'Hôtel-de-Ville, faisant de la nuit le jour, traînant de cabaret en cabaret et se faisant de temps à
autre ramasser dans les râfles de police.
A peu près dénué de ressources, il aurait été dans l'impossibilité de louer un
domicile permanent et logeait sans doute « à la nuit » dans l'un
ou dans l'autre des bouges de ce quartier mal famé. Ce qui tendrait à
justifier cette hypothèse, c'est que la nuit
de sa mort, il vint frapper à la porte d'un des hôtels borgnes de la rue de la
Vieille- Lanterne ; mais le froid était tel que la tenancière de l'établissement ne
voulut pas se lever pour aller lui ouvrir.
Le malheureux alla se pendre à quelques pas de là, non à un réverbère, mais à la
grille d'un cloaque qui s'ouvrait en contre bas de la rue.
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1904
A. Cabanès - Autour de la vie de Bohème |
De houdster van
het logement doet niet open
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Op de uithanglantaarn
de tekst 'On loge à la Nuit', een verwijzing naar de
veronderstelling dat de Nerval in deze straat een kamer zocht om te
overnachten. De legende wil dat het die nacht zo hard vroor dat de
houdster van het logement haar bed niet uit wilde komen om open
te doen.
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Overlijdensakte
van de Nerval, zoals gepubliceerd in L' Intermédiaire des
chercheurs et des curieux 1898, kolom 771, door 'Nauroy' |
L'an mil huit cent cinquante-cinq, le vingt-neuf janvier, à la mairie du neuvième
arrondissement de Paris, acte de "décès de Gérard Labrunie dit de
Nerval, homme de lettres, âgé de quarante-sept ans, présumé décédé
le vingt-six du même mois, né à Paris, demeurant rue des
Bons-Enfants, n° 13. Vérification faite du décès rue du Marché-Neuf, n°
21.
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Proces-verbaal
met betrekking tot de dood van Gérard de Nerval, opgemaakt op 26
januari 1855
BRON
NOG VERMELDEN |
"Janvier 1855, 26-
Labrunie Gérard, dit Nerval, quarante sept ans, né à....?, homme
de lettres, logeant rue des Bons-Enfants, 13, hôtel de Normandie;
Entendu : Sérré, maître de l'hôtel de Normandie,
qui reconnait Labrunie; deux médecins Berthaux, rue
du Pont-Louis, N°1; docteur Chayet; SUICIDE
PAR STRANGULATION. Ce matin à 7 heures et demie, a été
retrouvé pendu aux barreaux de la boutique du serrurier
de la rue de
la Vieille-Lanterne
, déclaration de Laurent, sergent de ville du quatrième
arrondissement; l'individu était déjà mort; transporté au poste
de l'Hôtel de Ville
,
secouru par deux médecins, mais en vain. Il s'est pendu avec
un ruban de fil, son corps était attaché à ce barreau avec ce
lien, aucune trace de violence sur le cadavre".
Aux archives de Paris, dans les
annuaires du commerce, nous trouvons les noms du serrurier, un dénommé
Boudet. Le docteur Chayet avait pour prénoms Jean-Baptiste-Bernard
et habitait 50 rue Rambuteau. Il n'est pas mentionné un docteur
Pau, en service de Garde nationale à l'Hôtel de
Ville, qui se serait rendu sur place.
Et non pas aux grilles de l'escalier comme il est répété
par les historiens depuis 153 ans !
Il ne fut pas examiné sur place, ni conduit à la
morgue, mais
conduit au poste où il fut examiné par les médecins cités.
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1855,
25 juni
Heinrich
Heine
Voorwoord
van Heine bij
Poëmes et légendes par Henri Heine |
Henri
Heine herdenkt zijn vriend
Et
c'était un grand artiste; les parfums de sa pensée étaient
toujours enfermés dans des cassolettes d'or merveilleusement
ciselées.
Pourtant rien de l'égoïsme artiste ne se trouvait en lui; il était
tout candeur enfantine; il était d'une délicatesse de sensitive;
il était bon, il aimait tout le monde; il ne jalousait personne; il
n'a jamais égratigné une mouche; il haussait les épaules, quand
par hasard un roquet l'avait mordu. -- Et malgré toutes ces qualités
de talent, de gentillesse et de bonté, mon ami Gérard a fini dans
cette ignoble ruelle de la Vieille-Lanterne, de la manière que vous
savez.
La
pauvreté n'a pas été la cause de ce sinistre événement, mais
elle n'y a pas nui. Toujours est-il avéré que l'infortuné, à
l'heure fatale, n'avait pas même à sa disposition une chambre un
peu propre et bien chauffée où l'on pût prendre ses aises pour se
...
Pauvre
enfant! tu méritais bien les larmes qui ont coulé à ton souvenir,
et je ne peux retenir les miennes en écrivant ces lignes. Mais tes
souffrances terrestres ont cessé, tandis que celles de ton
collaborateur de la barrière de la Santé vont toujours leur train.
-- Ne t'attendris pas trop, cher lecteur, à ces paroles; le jour
n'est Fpeut-être
pas éloigné où tu auras besoin de toute ta commisération pour
toi-même. Est-ce que tu sais comment tu finiras, toi?
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1894,
14 december
Journal -
Edmond & Jules de Goncourt
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Edmond
de Goncourt over het prentwerk van zijn overleden broer Jules zoals
het zich dan nog in hun huis bevindt
Maintenant, dans cette pièce
comme dans l'autre, les deux fenêtres, en leurs rentrants, forment
de petits cabinets d'exposition en plein lumière.
L'un est tout rempli
d'aquarelles de mon frère exécutées en 1849, 1850, 1851, pendant
nos années vagabondantes.
Voici une vue de la
curieuse maison, en bois sculpté, de Mâcon ; voici une vue de la
porte Bab-Azoum d'Alger, avec son ciel de lapis ; voici une vue du
matin au bord de la mer à Sainte-Adresse ; voici une vue de Bruges,
qui ressemble bien à un Bonington ; voici
enfin une vue de la sale et pourrie rue de
la Vieille-Lanterne
, que mon frère a été prendre le lendemain du jour où Gérard de
Nerval s'était pendu au troisième barreau de cette grille d'une
sorte d'égoût.
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De aquarel van Jules de
Goncourt (detail)
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1857,
8 juni
Journal - Edmond & Jules de Goncourt
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Bijgeloof
La Deslions
: « Te rappelles-tu quand par la boue, nous
avons été voir où s'était pendu Gérard de Nerval ?
—
Oui, je crois même
que c'est toi qui as payé la voiture. J'ai touché le barreau ;
c'est ça qui m'a porté bonheur…
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Beschrijving
van een gesprek tussen Anna Deslions (courtisane) en Juliette Beau,
vaudeville-actrice.
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1859
Uit: Intermédiaire
des chercheurs et des curieux, 1902, kolom 128; mededeling van '
V. Advielle'
Jules Janin in Rachel
et la Tragédie |
Nog meer bijgeloof
In Rachel et la Tragédie legt
Jules Janin de befaamde actrice Rachel de volgende woorden in de mond:
Riez ! et moquez-vous du nombre 13 !... Et pourtant rappelez-vous ce dîner de la place
Royale, chez M. Victor Hugo, après la reprise d' Angelo ? Nous étions treize, en effet... et
voyez ce qui est arrivé ! —... Gérard de Nerval
s'est tué de ses mains, dans la rue de la Lanterne, à la porte d'un égoût, et moi, me
voilà, ! N'est ce point là une suffisante autorité en faveur du
suicide?
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1914
Aristide Marie
In: Gérard de
Nerval, d'après des Manuscrits et Documents
inédits. |
Afbeeldingen plaats delict
De ce lieu sinistre nous possédons mieux
que de froides descriptions : des artistes, de pieux amis ont voulu en fixer pour toujours
l'horreur tragique. Sans parler de la lithographie
de Gustave Doré, véritable poème d'une si pénétrante allégorie, nous avons la
précise eau-forte de Léopold Flameng, un
dessin au lavis de Legrip, des croquis de Roger de Beauvoir, de Jules de Goncourt,
de Victorien Sardou. Mais la plus impressionnante vision qui nous en ait été léguée est
due à Célestin Nanteuil, qui, dans une lithographie simple et nue,
par quelques oppositions de blanc et de noir, a résumé l'épouvante de l'impasse de désespoir.
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L'impasse de désespoir - de Steeg van de wanhoop = bijnaam uit de
volksmond voor een van de straatjes in de volksbuurt waarin ook de rue
de la Vieille-Lanterne lag. De hele buurt heeft tussen 1855 en 1900
plaats gemaakt voor wat nu de place du Carrousel is.

Gustave Doré
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1855
Uit:
Hoffbauer - Paris à travers les âges
kunstenaar onbekend /
niet verlemd |
Een gravure van een onbekende kunstenaar.
Deze houtgravure is afkomstig uit Hoffbauers Paris à
travers les âges, en heeft daarin als bijschrift 'rue de la
Vieille-Lanterne au temps de Gérard de Nerval'. Onderstaande
vergroting mag bewijzen dat de onbekende kunstenaar Gérard de Nerval
zelf heeft afgebeeld.
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1914
Aristide Marie
Gérard de Nerval, d'après des Manuscrits et Documents
inédits.
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Het zelfmoordwapen
Ce fut le 26 janvier 1835, entre six et sept
heures du matin, alors qu'un jour blafard commençait à filtrer sur les parois des lugubres
maisons, qu'on aperçut Gérard, pendu à la grille de l'escalier. Il était accroché
au troisième barreau, à l'intersection du croisillon, au moyen d'un cordon mince en
toile écrue, ceinture de tablier de cuisine, d'après Houssaye et
Maxime du Camp, lacet blanc de corset, muni de son ferret de cuivre,
d'après Nadar. La tête était couverte d'un chapeau haut de forme, l'extrémité des pieds
rasait le pavé, les jambes étaient repliées, soit par un effort de traction, soit par le désir
d'éviter la rencontre d'un point d'appui en touchant le sol. Une pierre se trouvait
près de là, attestant la précision avec laquelle il avait procédé : pour fixer à la grille les extrémités
du cordon qui entourait son cou, il était monté sur la première marche, de manière à rester suspendu dans le vide, en
abondannant ce point d'appui. Mais, pour éviter qu'un balancement ou un instinctif ressaut
ne l'y pussent ramener, il y avait placé la pierre trouvée près de lui et sur laquelle il
était monté, rendant ainsi impossible tout nouveau contact avec la marche ; un simple
coup de pied pour écarter cet appui, un bond dans le vide, et l'oeuvre de mort s'était
accomplie...
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1908
Uit: Intermédiaire
des chercheurs et des curieux, 1908, kolom 973; mededeling van
'Gros Malo'
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Een bekentenis?
Nous ne songeons pas à rouvrir la controverse sur le suicide ou l'assassinat de Gérard
de Nerval : L' incertitude ne sera jamais nettement tranchée. Bornons-nous à
signaler la question suivante, dans les termes mêmes où vient de la poser
M. Paul Ginisty [Journal des Débats, numéro du 19 juin 1908] :
Sur quoi s'appuie cette tradition que, vers 1800, à la prison de Melun, un détenu
à qui. on avait prêté un livre de la bibliothèque — et ce livre que le hasard avait
mi entre ses mains était les Filles du feu, qui contient l'admirable conte de
Sylvie — aurait été pris d'un profond abattement, puis
dans un accès de désespoir, se serait écrié : "Et c'est moi qui ai frappé celui qui a écrit
cela !... si j'avais su !.."
Je crains bien que ce ne soit qu'un
conte. A-t-on quelque précision au sujet de cette anecdote et de son authenticité ?
C'est la première fois que nous en avons connaissance ; et pourtant nous avons fait
de nombreuses recherches et lu bien des articles de discussion sur les circonstances
de là mort de Gérard de Nerval.
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vragen van Gros Malo.
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