W. Offermans en zijn 'Versenboek' (1867)

Hollandsche Gezelschap Liederen

Redactie: Leonie Robroek

Informatie

Bron: Hollandsche Gezelschap Liederen

Auteur: W.Offermans

Datum:13 oktober 1872

Titel: La mort de Jeanne d’Arc

Genre: heldendicht

Wijze: niet vermeld

Pagina: 158-161

Inhoud: het verhaal over de uitlevering en de vuurdood van de heldin Jeanne d’Arc

Tekst

 

La mort de Jeanne d’Arc*

 

A qui réserve-t-on ces apprêts meurtriers

Pour qui ces torches qu’on excite?

L’airain sacré tremble et s’agite ....

D’où vient ce bruit lugubre ? où courrent ces guerriers,

Dont la foule à longs flots roule et se précipite 

La joie éclate sur leurs traits;

Sans doute l’honneur les enflamme ;

Ils vont pour un assant former leurs rangs épais;

Non, ces guerriers sont des Anglais

Qui vont voir mourir une femme

Qu’ils sont nobles dans leur courroux!

Qu’il est beau d’insulter au bras chargé d’entraves !

La voijant sans défense, ils écriaient ces braves :

Qu’elle meurt ! elle a contre nous.

Des esprits infernaux suscité la magie ... "

Laches, que lui resprochez-vous ?

D’un courage inspiré la brûlante énergie,

L’amour du nom français, le mépris du danger

Voilà sa magie et ses charmes:

Enfant il d’autres que des armes

Pour combattre, pour vaincre et punir l’étranger

Du Christ, avec ardeur Jeanne baisait l’image

Les longs cheveux épars flottaient au gré des vents.

[tu] pied de l’ échafaud, sans changer de visage

Elle s’avançait à pas lents.

Tranquille ell y monta; quand, debout sur le faîte

Elle vit ce bûcher qui l’allait dévorer,

Les bourreaux en suspens, la flamme déja prête

Sentant son coeur faillir, elle baissa la tête

Elle se prit à pleure. Ah pleurer fille infortunée

Ta jeunesse va se flétrir. Dans sa fleur trop tôt moissonnée !

Adieu, beau ciel, il faut mourir

Tu ne reverras plus tes riantes montagnes,

Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs*.

Et ta [chaumière] et tes compagnes,

Et ton père expirant sous le poids des douleurs

Après quelques instants d’un horrible silence,

Tout à coup le feu brille, il s’irrite, il s’élance

Le coeur de la guerrière alors s’est ranimé;

Et travers les vapeurs d’une fumée ardente,

Jeanne encore menacante.

Montre aux Anglais son bras à demi-consumé

Pourquoi reculer d’épouvante,

Anglais? son bras est désarme;

La flamme l’environne, et savoix expirante

Murmure encore: " France ! o mon roi bien aime"

Qu’un monument s’élève aux lieux de ta naissance,

O toi, qui des vainqueurs renversas les profets!

La France y portera son deuil et ses regrets,

Sa tardive reconnaissance;

Elle y vrendra [géruir] sans de jeunes cyprès;

Puissent croître avec eux ta gloire et la puissance

Que sur l’airain funèbre on grave tes combats,

Des étendards anglais fuyant devant tes pas,

Dieu [vengeant] par tes mains la plus juste des causes!

Venez, jeunes beautés, venez, braves soldats;

[Sernez] sur son tombeau les lauriers et les roses!

Qu’un jour le voyageurs en parcourent ces bois,

Ceuille un raineau sacré, l’y dépose et s’écrie:

Et celle qui sauva la trône et la patrie,

Et n’obtint qu’un tombeau pour prix de ses exploits.

 

13 Oct : 72

 

 

* Jeanne d’Arc = De maagd van Orleans; geboren in 1412 in Domrémy in de Vogezen, verjoeg de Engelsen in 1430. Zij werd door Bourgondiërs gevangen genomen en aan de Engelsen overgeleverd. Ze stierf op de brandstapel in Rouen in 1431 In 1456 werd zij toch onschuldig verklaard en in 1920 heilig.

* Vaucouleurs = stad in de Vogezen aan de Marne