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1831
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Rhapsodies
Car
du cerveau du Barde, arabe cassolette,
Il
s'élève un parfum dont l'homme est enivré.
C'est
un oiseau, le barde! il doit rester sauvage;
La
nuit sous la ramure, il gazouille son chant;
Le
canard tout boueux se pavane au rivage,
Saluant
tout soleil, ou levant ou couchant.
C'est
un oiseau, le barde! il doit vieillir austère,
Sobre,
pauvre, ignoré, farouche, soucieux,
Ne
chanter pour aucun, et n'avoir rien sur terre,
Qu'une
cape trouée, un poignard et les cieux!
Mais
le barde aujourd'hui, c'est une voix de femme.
Un
habit bien collant, un minois relavé.
Un
perroquet juché, chantonnant pour madame,
Dans
une cage d'or, un canari privé;
C'est
un gras merveilleux, versant de chaudes larmes
Sur
des maux obligés après un long repas,
Portant
un parapluie, et jurant par ses armes.
Et,
l'élixir en main, invoquant le trépas.
Joyaux,
bal, fleur, cheval, château, fine maîtresse,
Sont
les matériaux de ses poëmes lourds:
Rien
pour la pauvreté, rien pour l'humble en détresse
Toujours
les soufflettant de ses vers de velours.
Par
merci! voilez-nous vos airs autocratiques;
Heureux
si vous cueillez les biens à pleins sillons!
Mais
ne galounez pas comme vos domestiques.
Vos
vers qui font rougir nos fronts ceints de haillons.
Eh!
vous, de ces soleils, moutonnier parélie!
De
cacher vos lambeaux ne jjrenez tant de soin,
Ce
n'est qu'à leur abri que l'esprit se délie;
Le
barde ne grandit qu'enivré de besoin!
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Bron: Laffont & Bompiani
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1833
Sur
Champavert
Novembre
1823
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Een
grote jongen die alles van papegaaien weet
Hier
mon père m'a dit: Tu es grand maintenant, il faut dans ce monde une
profession; viens, je vais t'offrir à un maître qui te traitera
bien, tu apprendras un métier qui doit te plaire, à toi qui
charbonnes les murailles, qui fais si bien les peupliers, les
hussards, les perroquets, tu apprendras un bon état. Je ne savais
ce que tout cela voulait dire; je suivis mon père, et il me vendit
pour deux ans.
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1836
Borel vertaalt Robinson
Crusoé; enrichi de La vie de Daniel de Foé.
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De
vangst
En
faisant ces réflexions je marchais en avant tout à loisir. Ce
côté de l’île me parut beaucoup plus agréable que le mien; les
savanes étaient douces, verdoyantes, émaillées de fleurs et
semées de bosquets charmants. Je vis une multitude
de perroquets, et il me prit envie d’en
attraper un s’il était possible, pour le garder, l’apprivoiser
et lui apprendre à causer avec moi. Après m’être donné assez
de peine, j’en surpris un jeune, je l’abattis d’un coup de
bâton, et, l’ayant relevé, je l’emportai à la maison.
Plusieurs années s’écoulèrent avant que je pusse le faire
parler ; mais enfin je lui appris à m’appeler familièrement
par mon nom. L’aventure qui en résulta, quoique ce ne soit qu’une
bagatelle, pourra fort bien être, en son lieu, très-divertissante.
(153)
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Borel &
Defoe compleet
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Eerste
lessen
*
C'est au logis, tandis qu'il pleuvait et que je ne pouvais mettre le
pied dehors, que je m'occupai de la matière qui va suivre,
observant toutefois que pendant que j'étais à l'ouvrage je
m'amusais à causer avec mon
perroquet, et à lui enseigner à parler. Je
lui appris promptement à connaître son nom et à dire assez
distinctement Poll, qui fut le premier mot que j'entendis prononcer
dans l'île par une autre bouche que la mienne. Ce n'était point
là mon travail, mais cela m'aidait beaucoup à le supporter. (166)
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Een
kooi voor Poll
*
Je me reposai une semaine pour me restaurer et me régaler après
mon long pèlerinage. La majeure partie de ce temps fut absorbée
par une affaire importante, la fabrication d’une cage
pour mon Poll, qui commençait alors à être
quelqu’un de la maison et à se familiariser parfaitement avec moi.
Je me ressouvins enfin de mon pauvre biquet que j’avais parqué
dans mon petit enclos, et je résolus d’aller le chercher et de
lui porter quelque nourriture. Je m’y rendis donc, et je le
trouvai où je l’avais laissé: – au fait il ne pouvait sortir,
– mais il était presque mourant de faim. J’allai couper
quelques rameaux aux arbres et quelques branches aux arbrisseaux que
je pus trouver, et je les lui jetai. Quand il les eut brouté, je le
liai comme j’avais fait auparavant et je l’emmenai; mais il
était si maté par l’inanition, que je n’aurais pas même eu
besoin de le tenir en laisse: il me suivit comme un chien. Comme je
continuai de le nourrir, il devint si aimant, si gentil, si doux, qu’il
fut dès lors un de mes serviteurs, et que depuis il ne voulut
jamais m’abandonner. (156)
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Over
de ouderdom der papegaaien
J’avais,
comme je l’ai déjà dit, appris à parler à mon Poll; et il le
faisait si familièrement, et il articulait si distinctement, si
pleinement, que c’était pour moi un grand plaisir de l’entendre.
Il vécut avec moi non moins de vingt-six ans: combien vécut-il
ensuite? je l’ignore. On prétend au
Brésil que ces animaux peuvent vivre cent ans.
Peut-être quelques-uns de mes perroquets existent-ils encore et
appellent-ils encore en ce moment le pauvre Robin Crusoé.
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Over de
ouderdom van papegaaien
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Bon
appétit
Il
fallait que les trois coupables fussent réduits à une bien rude
extrémité, puisque, obligés d'attendre la réponse pendant une
demi-heure, ils demandèrent qu'on voulût bien dans cet intervalle
leur faire donner du pain; ce qui fut fait: on y ajouta même un
gros morceau de chevreau et un perroquet bouilli, qu'ils mangèrent
de bon appétit, car ils étaient mourants de faim. (II, 99)
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Perroquet
à la carte
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1839
Madame
Putiphar
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Een vleesgeworden Vert-Vert
Fitz-Harris,
il est vrai, et je l'en blâme violemment, a eu un tort, qui, si
vous n'étiez pas si bonne, pourroit être impardonnable, celui de répéter
dans un salon une épigramme, partie dit-on de la Cour, et qui
depuis longtemps couroit le monde; mais il l'a fait, comme on répète
une nouvelle, sans intention hostile, sans arrière-pensée,
inconsidérément, follement, comme il fait tout. Ayant la vanité
d'être des premiers au courant des bruits de ville, il va quêtant
des nouvelles à tout venant, et va les remboursant à tout venant,
comme on les lui a données; il n'est, vous me passerez cette
bizarre comparaison, qu’une espèce de porte-voix, de cornet
acoustique, transvasant machinalement tout ce qu'on lui confie; pour
être juste, ce n'est pas lui, instrument, qu'il faudroit punir,
mais ceux qui l'embouchent.
—
À merveille, vous faites de sir Fitz-Harris un parfait perroquet,
un fort aimable vert-vert.
—
Je vois avec satisfaction, que vous avez daigné me comprendre,
madame, et j'ose espérer que vous ne ferez pas Fitz-Harris victime,
comme Vert-Vert, de la grossièreté
des bateliers.
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Vert-vert
(Gresset)
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1841
Le
Gniaffe
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De
jas van Balzac
Si
fait, pardieu, notre homme est mis, parfaitement mis au contraire!
et, pour peu que vous y teniez, j'en puis faire une monographie qui
enfoncerait les inventaires de M. Honoré de Balzac ou le testament
de l'empereur. - Redingote brune ou vert
perroquet, manches
démesurées,
parements envahissants, collet petit et bas, formant balcon par
derrière; revers fripés et recroquevillés comme un morceau de
parchemin jeté au feu; la dernière boutonnière, gigantesque:
c'est la seule dont il se serve, ce qui fait remonter sa redingote
de telle façon, qu'elle simule par devant un formidable estomac.
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Uit: Champavert
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Bij Le Lycanthrope
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