INHOUD KLAPPENDE PAPEGAAI

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LES CONTEURS GALANTS DES XVIIE ET XVIIIE SIECLES ; 5-6. LE FOND DU SAC : RECUEIL DE CONTES EN VERS. T. 2 / [FELIX NOGARET] ; [GRAV. PAR DUPLESSIS-BERTAUX] -A. LE VASSEUR (PARISJ-1894

UNIS par un doux mariage,
Claude Bretin, dit l'Abbé Bretin (1726-1807) : Contes en vers et quelques piéces fugitives, publiés en 1797.

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J.W.F. Werumeus Buning

Ballade van den groenen papegaai 

W.J. van Zeggelen

Hulda's papegaai 

Joseph Sadones

De vaderliefde vertoond door de klappende papegaai 

Volksliedje

De papegaai van Dikke Kaa 

Volksliedje

Rozalia het verworpen kind 

Volksliedje

De Schoorsteenveger en de papegaai 

Krantenbericht uit 1898

Papegaai als getuige

 

Claude Bretin / Le perroquet

Manon Giroux et Jérôme Pointu
Furent heureux tant que Manon fut sage,
Les douceurs de l'hymen et la paix du ménage
Seront toujours le prix de la vertu
Présent des dieux, précieuse innocence!
En vain, Zélis, on croit pouvoir
Y suppléer par la prudence.
Un rien qu'on ne pouvoit prévoir
Vient dévoiler le plus secret mystère ;
Manon le sait, un mot fit son malheur.
Son digne époux vouloit qu'elle fût mère,
Un héritier manquoit à son bonheur.
Il y travailloit, dieu sait comme !
Manon disait : bravo, Jérôme.
Jérôme n'en alloit que mieux,
Et ce bravo faisoit bien à tous deux.
Jérôme ainsi, dans un champêtre asyle
Voyoit couler les plus beaux jours ;
Mais un procès maudit qui l'appelle à la ville,
De leurs plaisirs vint suspendre le cours ;
Il part un mardi gras pour revenir à Pâques.,
Il en coûta quelques pleurs à Manon,
Et sans Lucas, son maître Jacques,
Elle eût trouvé le carême bien long.
Pendant cette cruelle absence
Un perroquet aussi lui sert d'amusement ;
Mais vous devinez aisément
Que Lucas eut la préférence :
Il étoit jeune et fait au tour,
Manon étoit plus que jolie :
Ils étoient seuls, le dieu d'amour
Vint pour leur faire compagnie.
Manon d'abord le congédie,
Ainsi l’exigeoit le devoir ;
Mais les plaisirs composoient son escorte.
Et tous les jours il frappoit à la porte,
Il fallut bien le recevoir.
Fit-elle bien ? pouvoit-elle mieux faire,
Et qui de nous auroit fait le contraire ?
Enfin tous deux en furent bien contens.
Puis, au milieu de ces ravissemens
Où l'ame toute entière au plaisir se déploie.
Bravo, Lucas, devint son cri de joie.
Ce bravo par le drôle était bien mérité,
Et par la dame aussi fut souvent répété
Jusqu'au retour du fidèle Jérôme.
Avec transports on reçoit le bon-homme ;
Lucas en est témoin, Lucas, amant discret.
Sous le voile de la tendresse
Manon veut cacher son secret,
Et pour cela qu'une femme a d'adresse !
Jérôme lui rendoit caresse pour caresse ;
Comme il la serre entre ses bras !
A son ardeur on ne sait pas
Si c'est sa femme ou sa maîtresse.
Dans ces momens de la plus douce ivresse,
A son bonheur lorsque rien ne manquoit,
Bravo, Lucas, lui dit le perroquet.
Quel changement subit ! ô maudite pécore !
On se regarde, on ne dit mot.
Et l'on ne sait pas bien encore
Lequel des trois fut le plus sot.
Dans le dépit qui les transporte
Lucas... sera mis à la porte,
Jacquot... aura le cou tordu ;
Jérôme, hélas! n'en est pas moins cocu.