1837,
18 april |
Paul-Armand
Silvestre né à Paris.
Romancier, poète,
conteur, librettiste et critique d'art.
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Affiche van Jules Chéret voor het literair-politieke dagblad L'Echo
de Paris; Silvestre publiceerde daarin op woensdag en zaterdag.
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1866 |
À
partir de 1866, il publie des recueils de vers. Il figure également
dans Le
Parnasse contemporain (1869 et 1876).
Comme
critique d'art et de théâtre, il collabore activement à des
journaux tels que L'Opinion nationale, le Journal officiel,
L'Estafette et
la Grande Revue
de Paris et de Saint-Petersbourg.
En
1879, il entre au Gil Blas et y publie des nouvelles et des
contes humoristiques et gaulois.
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Bron: Peter Low -Armand Silvestre and
His ’Totally Forgotten’ Writings, New Zealand Journal of
French Studies, 2003, 24, 1, p. 37-53
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1877, 18 november
Edmond
de Goncourt
Journal
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Dimanche 18 novembre
Aujourd'hui, Popelin vient
me voir. Il me dit que la Princesse est toute bouleversée. Ces
jours-ci, Maria, la femme de Charles Blanc, a demandé à voir la
Princesse et l'a suppliée de quitter Saint-Gratien, de quitter la
France, lui parlant de propos terribles qui se tenaient contre elle. (…)
Popelin s'en va. Le petit
Flameng le remplace et la conversation va naturellement au ménage
Charles Blanc. Il me peint cet intérieur, avec les deux perroquets
saluant le visiteur de foutu cochon ! Puis c'est la chambre
jaune de Maria, où avachie dans un fauteuil, de grands chiens sous
ses jupes, il me la montre lui détaillant les nombreuses queues
qu'elle à faites à son mari, en s'excusant par cette phrase : «
C'est embêtant, il sue tout de suite... », et revenant toujours à
Silvestre, l'homme qu'elle aime, l'homme qui lui a donné des coups de
couteau. Et à ce resouvenir, la voilà se retroussant et rabattant
d'abord un bas de soie, puis un bas de laine, puis enfin une
chaussette de laine, et lui faisant toucher les cicatrices qui la font
si heureuse...
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1881
Les
farces de mon ami Jacques |
Ci-gît
Jaquot
Waarin
onze verteller beschrijft hoe hij op zekere dag getuige was van een
bijzonder begrafenisritueel op de dodenakker van Montparnasse in
Parijs. En hoe hij ontdekt dat een barones haar papegaai, een kakatoe,
bijzet in het graf van een zekere Jaquot. Waarna door een toeval de
erfgenamen van voornoemde Jaquot het door de barones vernieuwde
grafschrift lezen. En wat daar van kwam.
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Bibliothèque Armand Silvestre #1 - Volledig verhaal Ci-gît Jaquot
- Histoire complète
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1882,
14 juli
Edmond
de Goncourt
Journal |
Die novellenschrijver
van de stront en de scheten
"...Armand Silvestre,
ce novelliere de la merde et des pets..."
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1882, 30 november
Edmond
de Goncourt
Journal
|
Jeudi 30 novembre
Toute la soirée chez
Daudet.
Banville est
l'extraordinaire comédien de la conversation que l'on connaît, avec
ses ironies bouffonnes, ses antithèses baroques, ses définitions
saugrenues, son comique artistement paillasse. Il nous parle de
Bornier, auquel Mme Scribe a donné la mission de corriger les fautes
dans les oeuvres de son mari et qui met ses grosses bêtes de fautes
à lui à la place des fautes ingénues du vaudevilliste. Il nous
parle de la vie sensuelle et désopilante de Silvestre au milieu de
ses trente-six ménages.
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1882
Le péché d'Ève

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Il obéit, Eve s'étant
machinalement remise au piano.
Ah mes amis, quel
spectacle! Ombre de Meyerbeer, voile-toi! Quel Raoul et quelle
Valentine! Eve échevelée était belle encore dans le désordre de sa
toilette et laissant des larmes de rage mouiller sa poitrine nue. Mais
un homme en chemise est toujours parfaitement ridicule. Vrai, ce
pauvre colonel en bannière était irrésistible. La
perruche de la marquise en faillit perdre la rate. Le « Oui, tu l'as
dit » fut particulièrement hilarant. Jamais profanation d'un chef-d'œuvre
ne fut plus complète.
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1882
Les mémoires
d'un galopin; suivis de Petite histoire naturelle

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La Chaste Lucrèce
:
Bien qu'ayant huit
ans, pour le moins, de plus que moi, mon cousin Adhémar venait
prendre, en ma compagnie, durant les vacances, les leçons de maître
Pacot. Il avait eu, en effet, l'honneur d'être déjà refusé cinq
fois son baccalauréat, ce qui ne prouve pas qu'il en sût beaucoup
moins que ceux qui le passaient avec succès. Seulement, ce moins-là,
il le savait plus mal, ses qualités étant
plutôt celles d'un singe que d'un perroquet.
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Foto: Nadar -
Tweede van links: Armand Silvestre
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1882
Petite
histoire naturelle
- Le Perroquet sans le savoir |
Le
Perroquet sans le savoir
Over
de prettige relatie van een jongedame met een begaafde papegaai, ruw
verstoord door haar huwelijk met een eersteklas koekenbakker. Hoe de
jongedame voorkomt dat haar geliefde vogel gedood en opgezet zal
worden, en de koekenbakker niet kan voorkomen dat zijn vrouw een echte
minnaar neemt. En hoe die minnaar een papegaai werd, zonder het te
weten...
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Bibliothèque
Armand Silvestre #2 - Le perroquet sans le savoir
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1882
Petite
histoire naturelle
- Paroles d'Amour |
Paroles
d'Amour
Hoe
een optimistische zeeman in de veronderstelling verkeert dat zijn echtgenote hem
trouw zal blijven als hij langer dan twee maanden van huis is. En
waarom hij abusievelijk van mening is dat zijn papegaai hem waardig
kan vervangen tijdens zijn afwezigheid. Waarna zal blijken dat de
onderhorige papegaai niets kwalijk genomen kan worden, omdat het hard
regende toen de zeeman op zekere avond onverwacht thuiskwam...
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Bibliothèque
Armand Silvestre #3 - Paroles d'Amour
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1882
Petite histoire
naturelle - Le Rêve de Toby |
Papegaai praat
niet alleen in zijn slaap maar ook in de Tweede Kamer
Le rêve de l'autre
Toby, du Toby à quatre pattes, je vais vous le dire à son tour, car les
animaux ont, comme nous, des sommeils paresseux traversés par des
visions singulières. Leurs yeux se ferment aussi sur de fantastiques
paysages et leurs
désirs errent, sous leur front alourdi, en vivantes images, prenant
des formes distinctes et des mouvements réels. N'avez-vous jamais
entendu aboyer un chien endormi au coin du foyer, à la poursuite d'un
lièvre imaginaire?
Les
chats se mettent souvent à ronronner, bien que leurs yeux d'or soient
clos et qu'aucune main ne caresse leur nuque voluptueuse. J'ai eu un
perroquet qui rêvait quelquefois qu'il était à
la Chambre. Il
interrompait sans qu'on eût parlé.
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1883
Histoires
belles et honnestes -
Bonne Action châtiée
|
Bonne
Action châtiée
Waarin wij
getuige zijn van de lotgevallen van de zeer welbespraakte papegaai
Gontran. In het bijzonder over de ziekte die hem trof door menselijk
falen, en de dagen die hij dientengevolge moest slijten in de
beslotenheid van een uiterst onaangename en onwaardige locatie. Waarna
voor Gontran een nieuw en aangenamer leven lijkt aan te breken.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #4 - Bonne action châtiée
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1883,
28 januari
Guy de Maupassant
Contes divers:
La toux |
Geliefde vakbroeder
en vriend
28 janvier 1883
À
Armand Sylvestre
Mon cher confrère et
ami,
J'ai un petit conte
pour vous, un petit conte anodin. J'espère qu'il vous plaira si
j'arrive à le bien dire, aussi bien que celle de qui je le tiens.
La tâche n'est point
facile, car mon amie est une femme d'esprit infini et de parole libre.
Je n'ai pas les mêmes ressources. Je ne peux, comme elle, donner
cette gaieté folle aux choses que je conte; et, réduit à la nécessité
de ne pas employer des mots trop caractéristiques, je me déclare
impuissant à trouver, comme vous, les délicats synonymes.
Mon amie, qui est en
outre une femme de théâtre de grand talent, ne m'a point autorisé
à rendre publique son histoire.
Je m'empresse donc de
réserver ses droits d'auteur pour le cas où elle voudrait, un jour
ou l'autre, écrire elle-même cette aventure. Elle le ferait mieux
que moi, je n'en doute pas. Étant plus experte sur le sujet, elle
retrouverait en outre mille détails amusants que je ne peux inventer.
Mais voyez dans quel
embarras je tombe. Il me faudrait, dès le premier mot, trouver un
terme équivalent, et je le voudrais génial.
La Toux
n'est pas mon affaire. Pour être compris, j'ai besoin au moins d'un
commentaire ou d'une périphrase à la façon de l'abbé Delille:
La toux dont il
s'agit ne vient point de la gorge.
(...)
Telle est mon
histoire, mon cher Silvestre. Pardonnez-moi cette incursion sur votre
domaine. Voilà encore un mot impropre. Ce n'est pas « domaine »
qu'il faudrait dire. Vous m'amusez si souvent que je n'ai pu résister
au désir de me risquer un peu sur vos derrières.
Mais la gloire vous
restera de nous avoir ouvert, toute large, cette voie.
|
Guy de
Maupassant
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1884
Le falot
|
Un mauvais cas
Le garde Anselme, habillé
de vert comme un académicien ou un perroquet, différant
cependant du premier en ce qu'il portait une plaque de cuivre sur la
poitrine, et, des seconds, en ce qu'il était encore
moins varié dans ses sujets de conversation, faisait sa ronde,
béat et souriant.
|
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1885
Joyeusetés
galantes; suivies de Laripète citadin
|
Hoe
een vrouw leert vuilbekken van een papegaai onder haar raam
Joyeusetés
galantes
Jamais, monsieur,
jamais!
Je crois que peu de
femmes, les plus vertueuses en pourraient dire autant.
A son tour, le
notaire s'inclina vers l'épaule de Jacques pour n'être entendu que
de lui:
– Je ne veux pas
vous tromper, Moulinot, si, une fois et à diverses reprises, ma femme
a employé un mot malséant.
A mon tour, je ne
puis vous croire.
– C'est pourtant
vrai. Mais combien elle était excusable! Ce
vilain vocable lui avait été appris par un maudit perroquet a qui un
maître mal élevé l'avait enseigné. Ce perroquet ne faisait que le
répéter toute la journée sous notre fenêtre, et M" Pécouli
avait commence par se boucher les oreilles pour ne le plus entendre.
Et puis, voyez, comme c'est curieux l'esprit mobile de la femme! Elle
avait écouté ensuite avec indifférence cette malpropreté; enfin
elle s'était si bien accoutumée à cette petite ordure que, par
contagion, elle la murmurait quelquefois elle-même, mais
indistinctement encore et sans que je pusse récriminer.
|
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1885
Joyeusetés
galantes; suivies de Laripète citadin
|
Imitatie: mens, aap, papegaai
Laripète
citadin
Nous nous crevâmes
de rire et, désarmés par cet accès de bonne humeur, nous ne pûmes
retenir, nous-mêmes, l'expansion de l'instinct
d'imitation qui est au fond de l'homme comme du singe et du perroquet.
Ce fut donc une pétarade générale ou je me révélai comme baryton
de grand opéra, le major O'Kelvan comme fort ténor, le docteur Métoncula
comme baryton Martin, et le baron Trischmark comme Laruette. Un
quintette admirable et nourri. Et nous riions! nous riions! nous
riions si fort que nous nous mîmes à pleurer comme des veaux.
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1887
Leon
Bloy: Le Désespéré |
(...) Armand
Silvestre, l’éternel rapsode du pet, que ses latrinières idylles
ont fait adorer des multitudes; (...)
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1888
Propos grivois
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Horresco
referens!
Cela se passait il y a deux jours.
Comme
à l'ordinaire, l'innocente créature, qui
n'avait pas pour le persil la même horreur que le perroquet,
descendait, sous les premiers rayons du soleil, à la buvette, dans
l'intention d'y reprendre le cours de ses opérations.
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Ik
huiver als ik er aan denk
Voor papegaaien en peterselie
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1888
Fabliaux
gaillards - Coco
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Waarin de niet bijzonder begaafde
maar niettemin door mevrouw Filosa buitengewoon geliefde Coco
zonder enige aanwijsbare oorzaak plotseling zijn spraak verliest. En
waarom en hoe meneer Filosa daarvan tot besluit van eerdere en diepe
vernederingen de schuld krijgt. Gevolgd door de wonderbaarlijke
genezing van voornoemde Coco, en hoe de heer Filosa daarvan getuigd heeft tijdens
een groot diner.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #5 - Coco
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1888
Au pays du rire
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Le pantalon d’ Heloïse
Il était de batiste
si fine que les mouchoirs les plus délicats en eussent été jaloux.
Mais ce n'est pas sa finesse, mais l'aimable endroit qu'il fréquentait
qui m'eût inspiré pour lui ce sentiment mesquin. Un nuage aérien
comme ceux du matin, un frisson comme ceux de la mousseline, un
brouillard comme ceux du printemps. Il descendait à peine jusqu'au
dessus de la jarretière et s'y ébouriffait
en flocons de dentelle comme le cou d'un perroquet qu'on taquine.
La comtesse – car Héloïse était une comtesse authentique – y
avait fait broder, comme au reste de sa lingerie, son chiffre très
apparent et surmonté de la couronne à laquelle elle avait droit.
|
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1888
Gauloiseries
nouvelles
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Leerlingen
opleiden tot papegaaien van Rousseau
Dialogue des morts
Le philanthrope
Misapou est un homme extraordinaire et dont l’utilaire entreprise
est encouragée par le conseil municipal. Les enfants ont chez lui
tous les aventages de l’ éducation cléricale sans en avoir les
inconvénients. J’entends qu’on les bourre de principes absurdes,
mais non plus empruntés à la mythologie chrétienne. On ne leur
apprend pas les commandements de Dieu, mais
la Déclaration
des droits de l'homme. Ils ne recitent pas le Bénedicte, mais
un fragment de Jean-Jacques avant chaque repas. Sois tranquille,
d'ailleurs! Ce n'est pas à leur raison qu'on s'adresse, mais a leur mémoire,
de façon à en faire de bons petits
perroquets bien dociles à enseigner, comme ceux que
confectionnaient les béguines.
|
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1888
Fabliaux
gaillards - Justes noces
Eerder verschenen in:
Lyon s'amuse 14 avril 1887 |
Justes
noces
Waarin de wat
zwijgzame papegaai Hamilcar, geboortig uit Brazilië, na een lang
verblijf onder ongunstige en zeer nederige omstandigheden op zee een
nieuwe toekomst tegemoet lijkt te gaan, nadat hij als
huwelijksgeschenk in bezit is gekomen van de meer dan charmante madame
de Belange. En hoe Hamilcars verleden hem parten speelt tijdens de
eerste huwelijksnacht van voornoemde dame.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #6 - Justes noces
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1888

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Silvestre begint aan zijn kunstkritische
beschouwingen 'Le Nu au Salon', die uiteindelijk 4 delen zal omvatten.
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Silvestre
- schilderij van Armand-Désiré Gautier - Museum voor schone kunsten
van Toulouse
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1889
Contes à la
brune

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Tulipes
Derrière les vitres
embuées d'un marchand de fleurs, dans un panier ridicule affectant la
forme d'un chapeau de bergère, enrubanné et accroché, au mépris du
bon sens, à un chevalet de palissandre, un faisceau de ces tulipes précoces
qui nous viennent de loin composait un bouquet aux couleurs tentantes
et variées. Comme humiliées du décor que leur faisait la bêtise
humaine, les fleurs demeuraient fermées, pareilles aux pointes émoussées
de lourdes nèches, légèrement inclinées sur leur tige, mais
souriantes cependant de l'éclat de leurs tons orientaux et de leur
persane splendeur. A peine l'une d'elles
montrait-elle son cœur noir comme la langue bavarde des perroquets.
Tout autour s'épierait l'or poudreux des mimosas, et au pied, des,
roses anémiques languissaient sous les pleurs inutiles de l'arrosoir,
compatissamment regardées par l'œil bleu des violettes de Parme et
de Toulouse.
|
|
1889
La vie populaire:
romans, nouvelles, études de moeurs, fantaisies littéraires |
Aristide
Waarin we kennismaken met de aankomende
dichter Aristide en de papegaai Jacquot die Aristides nederige kamer
op Montmartre komt binnenvliegen en illusies meebrengt die een
aankomende dichter betamen. En waarin al doende door onze schrijver
bewezen wordt dat illusies papegaaien zijn. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #22 |
1890
Qui lira rira
Le faux nez
verscheen eerder in: L'Echo de Paris 04/04/1889 |
Een radeloze
dierenarts
Jack
Le docteur regarda à
peine la lettre ouverte qu'elle lui tendait, Puis, frappant du pied,
il se mit à faire péter les noms de Dieu d'une façon
extraordinaire, jurant comme un païen, sacrant comme un renégat, et
répétant, les poings furieusement crispées: Mais ça ne finira donc
jamais!
La pauvre madame
Cassimêlé était à moitié morte de terreur.
- Je vous demande
pardon, madame, dît le praticien sur un ton plus calme. Mais vous êtes
bien la centième personne depuis un an qui m'arrivez avec une lettre
pareille. C'est un sacré fumiste qui les confectionne, les signe
impudemment de mon nom et les expédie aussitôt
qu'un chat, un chien, un perroquet ou un singe, perdus, sont signalés
par la voix des journaux. Si cette odieuse plaisanterie
continue, je devrai fermer ma porte et renoncer à l'exercice du
Codex. Ah! l'animal! Avec ça que les dames qui adorent leurs animaux
sont généralement jolies et jeunes! Ce que le drôle m'a envoyé de
sempiterneuses édentées, de vieilles toupies. Monsieur fit madame
Cassimêlë sur un ton de dignité offensée.
--
Le faux nez
Et, cependant, par
une étrange fatalité, madame Van den Pétasse, un Rubens vivant, une
coulée de lait sous un effeuillement de roses et sous un éparpillement
de rayons d'or – non! avouons-le: par un caprice inattendu -, s'en
vint au bureau de son époux absent, pour voir s'il n'y aurait pas
laissé, par mégarde, traîner quelque menue monnaie. Elle avait sur l'épaule son perroquet favori Perkins; et son petit
chat Miaou, un jeune angora délicieux, la suivait, vous entendez
bien? la suivait. L'image ne prête ainsi à aucune imagination
licencieuse. J'ai si grand'peur de chagriner la pudeur de qui que ce
soit!
Brrr..
un coup d'aile maladroit du perroquet disperse l'échafaudage de
papiers qui couvrait le nez postiche. Madame Van den Pétasse
aperçoit l'objet et, tout de suite, avec sa perspicacité de femme
jalouse, devine l'usage que son mari en devait faire le lendemain.
|
|
1891
Le nu de
Rabelais

|
J'aime mieux la
distinction plus délicate que fit, au siècle dernier, une femme
d'esprit, entre l'homme et les autres animaux.
— Pourquoi, lui
demandait-on, l'homme fait-il l'amour en toute saison pendant que les
bêtes n'aiment qu'à certaines époques de l'année ?
— Parce que ce sont
des bêtes, répondit-elle.
Oui bien plutôt
j'aimerais voir là la supériorité de l'homme, sur ses compagnons
terrestres, ailleurs que dans la faculté de boire du vin. D'autant
que nombre de bêtes partagent notre goût pour le jus des treilles,
comme on disait au vieux temps. Le perroquet
d'abord qui y trouve, d'après un médecin de Molière, l'usage de la
parole. (Il est vrai que ce médecin est le médecin malgré lui.)
Puis l'âne qui est très friand de vin et dont Zola a raconté épiquement
la saoûlerie dans un de ses plus beaux romans.
|
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|
1891
Floréal

|
Le jour baissait
rapidement déjà, en effet, et il était temps de rentrer à Paris.
Madame Migoulette seule n'était pas de cet avis. Elle trouvait le
limonadier très aimable, la campagne chaimante et parlait d'y passer
huit jours. On la hissa tout de même dans son carrosse et Eurotas se
plaça auprès d'elle, pour lui prolonger les joies innocentes de la
nature en lui disant des vers que la grosse dame écoutait en poussant
des soupirs à faire tourner un moulin. Avant la fin de ce voyage du
retour, elle s'était aperçue que ce n'était plus le limonadier
Langlois mais le poète Eurotas qui lui plairait infiniment et
comprenait à ravir la détresse de son âme. Ainsi des retours désordonnés
de jeunesse montaient à la poitrine et aux lèvres de cette
respectable dame. Quand on descendit de voiture, Eurotas très inquiet
eut bien soin de disparaître, après lui avoir toutefois galamment
offert sa main, sur laquelle madame Migoulette
se percha un instant, comme un énorme perroquet.
--
Les vaillantes rimes
s'effarouchaient à peine aux mugissements farouches du cuivre. C'était,
pour tous ces acteurs improvisés et passionnés, comme une obsession.
Les plus consciencieux et aussi les plus plaisants se donnaient un mal
infini pour se former de vraies voix de femmes. Cela faisait une
musique de jeunes perroquets tout à fait joyeuse.
|
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1891
Le
célèbre Cadet-Bitard... -
Le perroquet [1]

|
Le
Perroquet
Waarin een
gezelschap uit Parijs een bezoek brengt aan de rustieke uitspanning
van Madame de Belange en aldaar niet alleen nader kennismaakt met
elkaar maar ook met de door Madame de Belange bijzonder geliefde
papegaai Cucu. En waarom het gevaarlijk is om na het diner vuurwerk af
te steken.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #7
|
1892
Contes
audacieux -
Evaporé
Eerder verschenen
in: L'Echo de Paris 22/08/1889 |
Evaporé
Over de bijzondere uitvinding
proefondervindelijk gedaan door een wetenschapper, een bankier, en
diens maîtresse Lysca, die zich amuseert met een deurwaarder. Hoe de
deurwaarder hals over kop het bed van de schone Lysca verlaat,
vervolgens geplaagd wordt door hevige papegaaiengeluiden in zijn buik,
en hoe een en ander zowel de deurwaarder als de bankier noodlottig
werd.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #8
|
1893
Histoires
abracadabrantes
|
L'Angélus Waarin we kennismaken met een nazaat
van de roemruchte Vert-Vert, zijnde de papegaai Xavier, en hoe het
zo gekomen is dat door de ontsnapping van Xavier uit het klooster
alle nonnen Amor hebben vereerd. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #21
|
1894
Veillées
joviales
- La gaieté de Jacquot |
La
gaieté de Jacquot
Over een papegaai die niet van de
natuur houdt en zeer zwijgzaam is geworden, maar die niettemin een
toekomstvisie heeft op de ontwikkelingen van de letteren...
|
Bibliothèque
Armand Silvestre #9
|
1894
Veillées
joviales
- L’Héritage |
L’Héritage
Waarin
de liefde alles overwint dankzij de dodo van Pamphile, maar alleen
nadat diens peetoom getracht heeft deze liefde te verstoren met behulp
van papegaai XXX, waarbij men zich kan afvragen wat de doorslag gaf
|
Bibliothèque
Armand Silvestre #10
|
1894
Fantaisies
galantes
- Le malaisé |
Le
malaisé
Waarin we kennis maken met de
lieftallige en altoos hulpvaardige marquise de Birettes en de
ondankbare lomperik die haar echtgenoot is. En hoe de papegaai Gustave
eraan bijdraagt dat de lompe echtgenoot op zijn wenken bediend wordt.
|
Bibliothèque
Armand Silvestre #11
|
1895
Histoires
gaies -
Empaillé
|
Empaillé
Waarin onze verteller zich
enigszins herhaalt door zich opnieuw te bedienen van het motief van
'de papegaai als minnaar' en de daaruit volgende jaloezie van de
uiterst domme echtgenoot. Voor de eerdere variant zie het verhaal Le
Perroquet sans le savoir
|
Bibliothèque
Armand Silvestre #12
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1895
Nouvelles
gaudrioles -
Miousic

|
Miousic
Waarin onze verteller zich
nogmaals bedient van het motief van de jaloerse echtgenoot die van
zijn vrouw eist dat ze haar papegaai laat opzetten, en wel omdat
deze papegaai niet alleen een vocaal wonder is maar ook anderszins
in staat is indrukwekkende geluiden voort te brengen. En hoe een
copieuze maaltijd van cassoulet uit Castelnaudary bijna roet in het
eten dreigde te gooien. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #13
|
1895
Nouvelles
gaudrioles -
Pistache |
Pistache
Waarin de papegaai Pistache door
jonggehuwden op huwelijksreis wordt gekocht van de eigenaar van een
stationsrestauratie, en hoe het spoorwegvocabulair van Pistache
enige ongemakken veroorzaakt. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #14 |
1895
Nouvelles
gaudrioles -
Le coucou |
Le
coucou
Waarin onze auteur zich opnieuw begeeft op
het gebied van de verraderlijke driehoek tussen echtgenoten en
papegaai, daarbij zowel geholpen als gehinderd door een staande
klok.
|
Bibliothèque
Armand Silvestre #15 |
1896
Récits
de belle humeur -
Le perroquet [2]

|
Waarin de schrijver ons de omstandigheden
schildert waaronder het kon gebeuren dat de knappe Ali tijdens de
Grandes Manoeuvres verandert van een soldaat in een papegaai, echter
niet dan nadat hij gedurende de nacht voorafgaand aan deze
metamorfose heeft doorgebracht in het uniform van Venus en de armen
van de schone Marie-Anne. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #16
|
1896
Contes
irrévérencieux -
Le perroquet [3]
|
Le
perroquet [3]
Waarin de schrijver ons opnieuw
meeneemt naar een paradijselijk buitenverblijf met gastvrouw en
papegaai, alwaar het gezelschap een uitstekende maaltijd geniet van
kreeft en bonen uit Soissons, en hoe de ontsnapping van papegaai
Nestor voor een amoureus nagerecht zorgt. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #17
Uit: Contes irrévérencieux
|
1896
Contes irrévérencieux |
Een
papegaai met peterselie van marmer
Démocratie
Un marbre fut commandé
au sculpteur Michalou qui n’avait jamais eu aucune récompense, mais
qui était du département. Il représenta l’illustre Rocantin portant
à sa bouche un rameau de laurier qui ressemblait à une branche de
persil. Et il souriait débonnairement à la postérité, comme pour
dire: « Vous voyez que, malgré mon habit vert, mon nez crochu et mon
air suffisant, je ne suis pas comme tout le monde le pourrait croire,
un perroquet. »
|
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|
1896,
augustus
Alfred Jarry over
Armand Silvestre |
Beste Heer,
beste meester
1896, août
«
Quant à Silvestre, il attend, paraît-il, à être plus près de la
représentation, ce qui n'en vaudra que mieux. »
Ce
passage atteste que Silvestre avait déjà été pressenti par Jarry
et que celui-ci était alors en relations indirectes avec lui - nous
ignorons par l'intermédiaire de qui. Il est cependant assez probable
que l'auteur des Merveilleux récits de l'amiral Lekelpudubec
avait reçu de Jarry un exemplaire d'Ubu Roi, dans l'édition
donnée par le Mercure en juin 1896. On verra un peu plus loin, par le
début de la lettre de Jarry à Silvestre que nous reproduisons, que
tout indique que celui-ci eut l'occasion de parler de la pièce dans
un article de journal; malheureusement, cet article ne semble pas
avoir été retrouvé. Tout au moins ne l'avons-nous pas vu signalé
dans les nombreux ouvrages critiques que nous avons consultés à ce
sujet. Ce qui est certain, c'est que Jarry en garda quelque
reconnaissance à Silvestre, même s'il ne la lui manifesta pas immédiatement.
Ce n'est en effet que le 17 novembre 1896 qu'il lui adressa la lettre
suivante, un petit bleu resté inédit:
[C.P.
Paris 17. 11. 1896]
[sur
le côté de l'adresse:]
Urgent
(Service des Phynances)
[verso:]
Monsieur
et Cher Maître,
Je
ne vous ai pas encore remercié de votre bienveillance envers M. Ubu.
Je
me propose de vous envoyer un portrait en couleurs de ce bonhomme,
lequel servira probablement de programme au spectacle de l'Œuvre.
Je
serais très heureux s'il m'était possible d'avoir bientôt un
entretien avec vous, désirant votre avis sur la mise en scène et les
rôles. Et je crois qu'avec votre recommandation je pourrais décider
Dailly à jouer Ubu.
J'ai
pensé aussi à Footit dans Bordure car la scène se passant en
Pologne, il est urgent qu'il ait l'accent anglais.
Il
y aura un orchestre notable pour couvrir le tapage, s'il s'en fait
dans la salle.
Croyez-moi
votre bien cordialement dévoué. Et bien sincèrement merci encore.
42,
Bd St Germain
A.
Jarry
La
scène que vous avez bien voulu citer d'Achras sera jouée au Chat
Noir.
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Alfred Jarry schrijft aan Lugné-Poe,
m.b.t. de uitvoering van Ubu Roi, in december 1896.
Jarry probeert een représentation des notabilités littéraires te
organiseren, en daarbij denkt hij met name aan Henry Bauër, Octave Mirbeau,
Victorien Sardou en Armand Silvestre.
Bron:
Jean-Paul Goujon: Une lettre
inédite d'Alfred Jarry à Armand Silvestre
Societé des amis d”Alfred Jarry, L'Étoile-Absinthe,
1995, pag. 5 e.v.
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1897
Tijdschrift
La Semaine
joyeuse - Asdrubal
Eerder verschenen in:
La vie populaire: romans, nouvelles, études de moeurs,
fantaisies littéraires (1888)
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Asdrubal
Waarin de schrijver ons voorstelt aan een
oude dame en haar ruw gebekte papegaai, alsmede aan haar buurman die
hoge verwachtingen heeft van de erfenis die hem te wachten staat en
daarom niet schroomt de rol van de papegaai over te nemen. Tot het
bittere einde. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #18
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1897
Tijdschrift
La Semaine
joyeuse

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Een onuitstaanbare
papegaai
Une dette sacrée
Le général achevait
sa trente-deuxième patience du jour quand, dans le salon plein
d'ennui, où, près de sa belle-mère profondément troublée, mademoiselle
Iphigénie causait avec un insupportable perroquet, on annonça
M. Jacques Moulinot. En même temps, Jacques entra.
A son nom, le vieux
guerrier se leva plein d'un empressement affectueux; mais à sa vue,
la pauvre générale faillit tomber à la renverse. Mademoiselle Iphigénie,
elle, ne quitta pas son oiseau. M. de Pont-Vallier étreignit sur sa
poitrine le fils de son ancien compagnon d'armes, tandis qu'Aline se
passait la main sur le front, comme pour en chasser une vision folle.
A peine dégagé de cet
embrassement
flatteur, Jacques
prit la parole avec une fermeté au-dessus de tous les éloges:
« Général, dit-il,
j'ai été militaire aussi, et si vous le voulez bien, nous mènerons
les choses rondement. J'ai quarante mille livres de rentes
honorablement gagnées; je suis jeune encore et très aimant. J'ai
fait énormément de sottises, mais je suis résolu à n'en plus
faire. Le moment psycholgique d'être un mari excellent est donc venu
pour moi. C'est également, depuis quinze ans déjà, l'opinion de ma
mère et de ma sœur, Je vous dois d'ailleurs un aveu qui soulagera ma
loyauté. J'ai avoué tout à l'heure mes sentiments à mademoiselle
votre fille, qui m'a paru les accueillir avec une retenue toute
naturelle chez une jeune personne bien élevée, mais bienveillante au
fond. Il ne me reste donc plus qu'à vous demander officiellement sa
main. »
Et d'un pas rapide,
Jacques alla prendre la main de la générale qui tombait positivement
des nues.
- La main de ma
femme! hurla le général exaspéré.
Et il ajouta,
montrant la porte à Jacques, d'un geste furieux
- Sortez d'ici,
polisson!
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Silvestre, gefotografeerd door Nadar
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1897
Tijdschrift
La Semaine
joyeuse - Le Moustiquaire |
Le
Moustiquaire
Waarin de schrijver ons laat kennismaken
met een dame van de degelijke oude Molière-stempel en de daarmee
verbonden rituelen, uitgevoerd in het gezelschap van haar aap en
haar papegaai, en wat dat voor gevolgen had in een
eerstehuwelijksnacht. |
Bibliothèque
Armand Silvestre #19 |
1897
Tijdschrift
La Semaine
joyeuse - Le Moustiquaire

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Yeddo chez soi:
- Vous n'êtes
vraiment pas malignes, mesdames, dit Mimi, qui passait pour avoir de
l'esprit comme un singe, partout où nul ne sait ce que c'est que
l'esprit.
Et elle continua:
- C'est certainement
notre mystificateur qui est déguisé en Japonais, fait semblant de
baragouiner en français et s'est fait annoncer sous le nom de
Tirlapatakoko (ce que je ne l'engagerais pas
à faire à mon perroquet). Je l'ai parfaitement reconnu.
Et toutes reprirent,
en chœur, Andréa, Constance, Cochonnette, etc., etc., etc.
C'est évidemment
lui.
- Le vrai
Tirlapatakoko, le célèbre mathématicien de Yeddo, rentrait
justement, après avoir été humer un xérès au buffet. Il rentrait,
le sourire aux lèvres, en pacha qui retrouve son harem.
--
Le
saint-fiacre:
Le nouveau curé,
l'abbé Bridouille, fougueux en diable, avait fomenté, dans l'ombre
de la sacristie, ce projet d'insurrection. Il faut convenir,
d'ailleurs, que l'opinion publique était absolument pour lui. Qui ne
regrette, en effet, sauf quelques cacatoës de
la démocratie, démodés depuis longtemps, - car les perroquets
vivent vieux mais deviennent insupportables dans leur vieillesse -,
qui ne regrette, dis-je, le beau et innocent spectacle de ces cérémonies
en plein vent qui laissaient sur nos chemins des pétales de fleurs et
une douce odeur d'encens? C'était un peu de musique lointaine et pénétrante
jetée parmi la cacophonie des intérêts hurleurs dont le bon sens
français est actuellement assourdi.
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1898
Histoires
gauloises -
Jack
|
Jack
Waarin de heer Antoine Minaret, hoofdcommies der indirecte
belastingen, uit voorzorg een papegaai koopt voor zijn echtgenote,
welke -- dat wil zeggen de papegaai -- zeer welbespraakt is, maar
slechts één naam kent, en dat is niet Antoine.
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Bibliothèque
Armand Silvestre #20 |
1898
Histoires
gauloises

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Le
‘un’
Je suis superstitieux,
et chacune des dates que je me fixe tout d'abord, au caprice du
calendrier, me rappelle quelque souvenir fâcheux. Ce que c'est que
d'avoir déjà beaucoup vécu. A celle-ci, j'ai eu une indigestion
dans une famille où je tenais à plaire; à celle-là, j'ai dû
echanger mes idées avec Mariéton. 0 marché de dupes! A cette autre,
j'ai perdu un chien que j'aimais beaucoup. A cette autre encore, j'ai
été miraculeusement trompé par une jeunesse en qui je croyais. Tout
cela recule ma réception. Puis le temps
d'apprendre à mon perroquet à parler plus encore comme M. Pingrard.
Je finis cependant par découvrir un jour dans l'année où je n'avais
commis aucune maladresse, perdu aucune bête aimée, rencontré
aucun fâcheux ni été traité on Ménélas.
--
Oh! cette séance! un
silence! On aurait entendu voler un huissier. Je suis très ému, j'en
conviens. Il me semble innombrable comme auditore, bien que n’ayant
délivre de cartes d'entrée qu'a de très rares amis, - je dirais même
à un très rare ami: Moi. Est-ce que mon
perroquet Pingard se serait laissé graisser la patte? J'ai
cependant recommandé expressément qu'on ne lui donnât jamais d'os
de côtolette.
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1898
Alfred Jarry |
Jarry
plaatst Silvestre op de verzendlijst van zijn L'Amour en Visite
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Liste publiée
par Maurice Saillet dans le n° 8-9 des Cahiers du Collège de 'Pataphysique’.
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1899
Paul
Acker: Humour et Humoristes |
De
begrafenis van de Heer Armand Silvestre
L’enterrement
de M. Armand Silvestre
Ce
fut un bel enterrement. M. Hepp, le matin même, avait tressé, dans
sa Quotidienne, une tendre guirlande funéraire en l’honneur
du mort, et M. Henry Fouquier avait sorti de sa mémoire quelques
souvenirs du jeune âge.
A
travers les rues ensoleillées, le char s'en allait, suivi de
commis-voyageurs ventrus, d'égoutiers peu lavés, de trottins anémiés,
de collégiens aux yeux battus, et tous les pétomanes de France
jouaient une marche sentimentale. Une voiture de la compagnie Richer
pliait sous le poids des couronnes.
C'était
aussi la vieille gaieté gauloise que l’ on menait au champ du
repos.
Et
quand le cortège atteignit le Père-La- chaise, les mouchoirs s'imbibèrent
de pleurs, des soupirs se mêlèrent à des sanglots, et M. Crozier,
s'avançant vers la tombe, prononça au nom du gouvernement ces
quelques mots :
«
Maître,
(...)
Hélas! qui le remplacera? M. Silvestre appartenait à cette forte
race d'hommes qui, après dîner, entre la fine Champagne et le cigare,
déboutonnent leurs gilets pour rire avec plus d'éclat au récit de
farces odorantes. Il était le dernier de ces auteurs joyeux dont les
œuvres s'intitulent Contes grassouillets, Contes irrévérencieux,
Contes inconvenants, Desserts gaulois. Il représentait enfin
cette vieille gaieté française dont l’ inépuisable verve s'exerce
sur les effluves prlntanières, les derrières champs, les pétarades
et les parfums des gaz humains. C’ était là son bien, son champ de
labour, et il le tournait, le retournait avec une infatigable ardeur
et une prodigieuse fécondité. (..)
»
Et maintenant, vous n'êtes plus, ô maître.(...): Adieu pornologie,
scatologie, gynécologie... ils restent désormais sans littérature,
car ça n'est pas M. Bourget, M. Loti ou M. Theuriet qui vous
remplaceront auprès d'eux, et ça n'est pas moi non plus, ni le poète
des hortensias bleus... Ah!»
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1901
Les Sept péchés
capitaux. La luxure
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La luxure:
Un mot encore: elle
adorait les toilettes tapageuses de couleur et n'avait pas sa pareille
pour donner, quand elle
surgissait, l'impression d'un gros perroquet aux ailes diaprées,
s'abattant sur le rebord d'une fenêtre. Elle portait, d'ailleurs,
avec une fierté sans mélange, le haulme professionnel et possédait
les plus belles pierreries du quartier, à cela près qu'elles étaient
toutes lausses.
--
« Son front est pur;
ses sourcils bien arqués sont deux croissants; légèrement agités
par l'émotion ils l'emportent sur l'arc de Kama. »
« Ses yeux bien
fendus sont brillants, doux et timides comme ceux de la gazelle et
rouges aux coins. Aussi noirs que la nuit au fond de leurs orbites,
leurs prunelles étincellent comme des étoiles dans un ciel sombre.
Ses cils longs et soyeux donnent à ses regards une douceur qui
fascine.
« Son nez pareil
au bouton du Sezame est droit, puis s'arrondit comme un bec de
perroquet.
« Ses lèvres
voluptueuses sont roses comme un bouton de fleur qui s'épanouit, ou
rouges comme les fruits du bimba et le corail.
« Son cou rond et
poli ressemble à une tour d'or pur.
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Silvestre door Nadar gefotografeerd.
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1901,
19 februari |
Armand Silvestre overlijdt in Toulouse.
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Gedenkteken Silvestre in Toulouse
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Standbeeld ten voeten uit in het museum
voor schone kunsten van Toulouse - beeldhouwer:
Théodore-Auguste-Louis Rivière
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Gedenkteken voor Silvestre in Parijs.
Het is HPM niet duidelijk of deze gedenkzuil nog bestaat. Inlichtingen
zijn welkom.
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